Le jardin du 12 Mai

Publié le par Patricia Gaillard

Dans l’immense sapin, deux geais se disputent, jetant leurs cris grinçant. Les feuilles des noisetiers et des noyers ont doublé en deux jours et la clématite mauve, aux grandes fleurs plates, se dresse, fiére, dans l’air humide. Deux tourterelles conversent, d’un arbre à l’autre, elles en ont des choses à se dire. Ça y est, le sureau arbore ses ombelles blanches, dans les contes il se nomme « vieille mère. » Les lauriers sont rénovés par des milliers de jeunes feuilles, d’un vert si clair et si brillant qu’il semble irréel. La mauve a une première fleur rose-violet vif et les campanules - que j’aime tant - se font désirer, elles pointent, prometteuses, mais leurs fleurettes restent fermées, forçant ma patience. 
Le ciel est bas, la brume cache complètement le village de Saint-Jean, perché, allez savoir où… 
Le jardin de printemps est rutilant et fécond, comme cette grenouille large sur la pierre moussue de la source. 
Vert sur vert, sur vert, sur vert… chromo thérapie ! 

À bientôt 
La gaillarde conteuse…

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