Voyage au creux d’un arbre
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Voyage au creux de l’arbre
De tout ce que je peux observer dans la nature, ce qui me touche et me plaît le plus, sont les pieds des troncs d’arbres, où la mousse et le lierre encadrent une ouverture qui semble une porte. Cette image me parle et m’attire, comme un lieu familier. Si je prends alors le temps de m’y relier et d’en respirer l’odeur, sans inviter le mental dans cette démarche, je sens que je rétrécis, comme l’Alice du conte. Je pénètre alors par la petite porte, je croise là quelques insectes soudains grands, je n’en ai aucune peur, car ici c’est autre chose. Et puis voici l’esprit de l’arbre. Il me reçoit, me fait asseoir sur une sorte de pouf végétal et il me tend, dans un gobelet de bois de rose, un mélange de sève et de rosée. Puis il raconte… Et j’entends tant de choses que j’ignore. Je suis loin alors des pensées tissées comme une toile enserrant la terre, mais proche de l’or éternel de l’origine. Ces rencontres sont pour moi un repos. Elles me relient à tout le vivant et me rappellent qu’il vibre d’un même chant et que celui-ci retourne sans cesse au sacré dont il est né. À mon retour je vois à nouveau à quel point je suis soeur de l’animal, du végétal, du minéral, de l’eau, de l’air et de toutes les étoiles. Ces vérités qui ensuite se diluent dans la vague des jours et qui se régénèrent lors de chacun de mes voyages.
Ces voyages que j’aime
je vous souhaite les mêmes
la gaillarde conteuse