Le Mardi des souvenirs 18

Publié le par Patricia Gaillard

Image Willgard - Pixabay

Petite j'adorais les bonbons. Mes minuscules économies y passaient. Mais en ce temps-là déjà, j'étais fascinée par la vitrine de la petite librairie du quartier. Et comme on me lisait des contes, je croyais que tous les livres racontaient des histoires. Je ne me trompais pas.
À six ans je lisais. J'ai commencé par lire les emballages : pâtes, riz, biscottes, cacao, chocolat, c'était magique. Et puis je chipais les romans policiers de mon grand frère et les déchiffrais avec peine. Heureusement.
Vers sept ans, avec mon argent de poche un peu moins minuscule, j'ai fini par oser entrer dans la librairie. Elle était petite comme une cuisine, et remplie de livres et de papeterie. Le choix n'était certes pas ce qu'il est aujourd'hui, mais je trouvais tout si beau !
J'ai commencé par la Bibliothèque Rose, avec le Club des Cinq d'Enid Blyton. Un bon début. 
Un jour sur le comptoir j'ai vu un livre "relié" rouge et noir, le titre était doré : Don Quichotte. Le prix était abordable. C'était une collection qui proposait les tomes au compte-gouttes. J'ai craqué. Cervantès, Balzac, Gogol, Han Suyin... Ce n'était pas encore de mon âge, mais les ouvrages étaient si jolis et ils me donnaient une allure d'intellectuelle qui me plaisait 😄
J'ai gardé pour les livres et la papeterie un amour définitif. Mes enfants en ont largement hérité et régulièrement ma fille et moi allons faire une sortie "papeterie" entre filles. C'est pour bientôt d'ailleurs. Je m'invente alors des besoins imaginaires et j'en reviens heureuse, fidèle à la petite librairie de mon cher vieux quartier... 

la gaillarde conteuse 

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