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Le jardin du 23 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard


Le jardin du 23 Juillet

 

Trois lignes de pommes de terre (sur vingt) ont été récoltées. Bonne surprise, les tubercules sont beaux. Une victoire lorsque l’on songe aux ingrates cueillettes de doryphores que mon jardinier préféré a effectué avec tant de patience. Et aussitôt il passe un petit coup de motoculteur, celui-ci est un modèle subtil car il peut labourer sur une faible profondeur, afin de ne pas trop troubler la vie du sol. Nous ne pouvons pas, chez nous, pratiquer la vraie permaculture, notre terre est trop lourde, trop argileuse, il nous faut la remuer un peu. On peut approuver des principes de culture, mais ceux-ci doivent être compatibles avec le sol où nous nous trouvons. À la place de ces pommes de terre les carottes d’hiver seront semées dans les jours à venir. Celles-ci demeureront en terre à maturité, l’automne venu, sous une couette de feuilles, jusqu’au seuil du printemps prochain. Bien sûr nous en sommes loin, mais les jardiniers ont toujours leur calendrier en tête et chaque saison prépare les suivantes. Nous avons récolté les échalotes. Il faut attendre pour les sortir que leurs tiges aient complètement séché et on les découvre alors - sous une première peau fine et friable - oblongues, brillantes, fermes et d’un joli brun-rose mordoré. L’oignon et l’ail gagneront à demeurer encore un peu dans la terre. Il est tombé hier une pluie paisible, après quelques grondements de tonnerre, sourds et lointains. Une pluie d’été est toujours un arrosage bienvenu et s’il est régulier, c’est une aubaine !

 

la gaillarde conteuse

 

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Le jardin du 22 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 22 Juillet

Les fleurs… tout le potager en est bordé. Certaines sont des gardiennes, comme les capucines, grimpantes ou non, elles attirent à elles les pucerons. Les œillets d’Inde, petits, frisés, tout en tons de jaune et d’orange et les soucis, repoussent ensemble certains insectes indésirables, tout en ornant les bords des plates-bandes. Les zinnias, dont le nombre des coloris semble sans fin, remportent la médaille de la tenue, rien ne les intimide. Les glaïeuls, un peu raides mais chargés de grandes fleurs, ont des teintes parfois étonnantes, presque fluorescentes. Les cosmos, au feuillage aérien et très fin, ont une fleur très sobre, rose ou blanche, tout simplement. Les phacélies sont les chouchous des abeilles, leur  hampe mauve aux étamines mauves est originale. Les dahlias sont des cocardes qui parfois ressemblent aux fraises d’Henri IV, tant leurs pétales sont roulés, les uns contre les autres, avec une régularité impressionnante. D’autres ont des pétales pointus et d’un rose si doux qu’il enchante les petites filles. Et par-dessus tout cela il faut parler des fleurs des haricots, petites gueules de loups, rosées, violacées et prometteuses… 

la gaillarde conteuse

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Le jardin du 21 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 21 Juillet

Je voudrais évoquer les lichens, ces petits mondes à part auxquels nous n’accordons le plus souvent que peu d’attention, alors qu’ils sont des organismes très singuliers, curieux mélangés de champignons et d’algues. Ils se développent un peu partout sur la terre et peuvent supporter des conditions vraiment extrêmes. Même totalement secs, ils savent revenir à la vie avec un peu d’humidité. Leur croissance est très lente, certains peuvent vivre plusieurs siècles !
La variété cetraria islandica est utilisée en pharmacopée car elle combat les tumeurs, les inflammations et le fameux Helicobacter pylori - si, si - responsable des ulcères de l’estomac. Cette même cetraria islandica donne, en Iran, une farine dont on fait un pain que les paysans iraniens appellent shirsad. 
En période de famine, les Canadiens du Grand Nord consommaient  la variété umbilicaria pustulata (c’est comme je vous le dis) surnommée « tripes de roches. » 
Les Japonais la consomment encore, crue ou cuite.
Ajoutons que la chouette chevêchette se cache dans nos bois, contre les arbres couvert de lichens où elle passe, bien sûr, inaperçue. Plusieurs espèces d’oiseaux en garnissent fréquemment leur nid car les lichens isolent du froid.
Beaucoup de qualités ces jolis lichens, et encore je ne vous en ai dévoilé qu’un peu. Reconnaissez que ça valait bien de s’arrêter un instant sur eux. 
Si vous en voyez chez vous - maintenant que d’en parler vous a ouvert l’œil – sachez que leur présence est signe de pollution.
N’empêche, ils sont jolis ! 

Allez, aujourd’hui je vous embrasse 

La gaillarde conteuse 

 

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Le jardin du 20 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard


Le jardin du 20 Juillet

 

L’eau limpide quitte la source et ses fougères ruisselantes, pour devenir rivière bordée d’arbres, qui offrent une ombre fraîche où le soleil, filtré, pose des taches scintillantes. Il y a là des noisetiers, des aulnes, des frênes et des érables. Ces derniers ont de petites feuilles qui deviennent jaune moutarde à l’automne. Je leur trouve un charme particulier. L’érable est symbole de liberté. Pour les druides cet arbre était un des messagers des dieux. Ils lui voyaient un langage, véhiculé par le souffle du vent dans ses branches. Ces mêmes prêtres utilisaient sa sève pour calmer les esprits agressifs. Près de la fontaine dans laquelle Merlin puisait son eau, il y avait un érable. Si vous méditez un instant près de cet arbre vous serez nettoyés des marques que laissent les épreuves de l’existence.

Pour atteindre les noces d’érable il vous faudra être marié depuis 58 ans ! Patience...

L’érable à sucre - ou érable franc Acer saccharum - est celui dont la feuille à 11 pointes figure sur le drapeau du Canada depuis 1965. C’est bien sûr avec la sève de celui-ci que l’on fait le fameux sirop d’érable qui fait merveille dans bien des recettes. 
Et puis le fameux été indien se colore des teintes de feu de l’érable. On voit de plus en plus cet arbre dans nos paysages européens, en compagnie du Liquidambar qui, quoi que l’on dise, n’est pas un érable mais en porte les couleurs en automne, ainsi que le chêne américain... mais j’aurai le plaisir, l’automne prochain, de vous parler de ceux-là car ils font partie de nos beaux compagnons d’octobre. 

 

la gaillarde conteuse

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