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Le jardin du 14 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 14 Juillet ! 

Nous entrons dans le temps de la conservation. Le potager produit, de plus en plus, il s’agit maintenant de faire la fourmi, même si par ailleurs je suis aussi cigale. Et la fourmi s’affaire, séchage, congélation, fermentation, conservation dans le vinaigre ou le sel. L’hiver se prépare en été et nous avons là un bon rythme biologique, actifs l’été et tranquilles l’hiver, quand nous faisons notre marché quotidien dans la réserve. Cette vie de campagne, c’est ce que nous aimons. Le goût subtil des légumes frais cueillis, le plaisir de suivre, au jour le jour, la vie de la plante, de la graine semée à la récolte, suprême récompense des soins patients. À l’instant de déguster la salade de tomates à l’huile d’olive fruitée et au basilic ciselé, ou le haricot vert surmonté d’une noisette de beurre aillé et persillé, c’est le jardin qui fait son cadeau aux yeux, aux papilles et aux cœurs. 

Jardinier et jardinière
Deux fourmis ouvrières 
Allons fourmis, avant d’écrire
Ou de chanter, travaillez
Mais sachez qu’il y a pire
C’est de jeûner ! 

Ah ça, pas question…

La gaillarde conteuse 

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Le jardin du 13 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 13 Juillet

 

J’ai cherché, j’ai trouvé : le petit chêne souffre de mildiou. Le meilleur remède serait, semble-t-il, de le vaporiser avec un mélange de lait et d’eau. Soigner le petit chêne avec du lait me plaît, symboliquement. Mon côté mère, sûrement. Curieusement ce jeune arbre se couvre en ce moment de pousses garnies de feuilles nombreuses et minuscules. Peut-être un réflexe de survie ?
Ce matin je lui ai parlé du Royal, un chêne de la forêt de Chaux, près du village de Courtefontaine, dans notre Jura. D’après les gens de là-bas il aurait été planté en 1678, lorsque la Franche-Comté, alors espagnole, a été rattachée à la France. Il a donc toujours été symbole de la paix enfin revenue, après de nombreuses années de guerre, de famine et de peste. Quant aux Celtes des temps anciens, ils voyaient, dans les très nombreux chênes de cette même forêt, les piliers du temple où ils honoraient la déesse-mère.
L’évocation de ses grands frères ne peut qu’encourager le petit chêne à résister à cette maladie au demeurant bénigne, sauf pour les individus très jeunes…
Et il est bien jeune, le petit chêne…

 

la gaillarde conteuse...

 

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Le jardin du 12 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 12 juillet

Quand le soleil s’est levé ce matin, il faisait douze degrés. Les tomates ont cru être au pôle Nord.
La taupe avait œuvré. Celle-ci est une sacrée besogneuse, ses monticules sont grands, malgré notre terre lourde. Et puis le ragondin avait sectionné un roseau de plus. Ah la la, pas de trêve le dimanche pour les bêtes. Le jardinier est souvent patient, sinon il ne serait pas jardinier. Et puis il n’oublie jamais que, même si cette terre est à lui d’un point de vue humain, aux yeux de la nature elle est à tous. Une bête ne vole donc jamais rien, elle prend simplement dans l’abondance du monde. Pas facile de défendre un potager avec toutes ces considérations philosophiques ! Cependant que ces deux-là n’aillent tout de même pas trop loin, car poussé à bout, cet homme pacifique pourrait bien s’énerver…
Maintenant deux geais se disputent dans le verger du voisin et leurs cris désordonnés déchirent la lumière dorée du soir. 
Aujourd’hui le thème du jour : doigts de pieds en éventail ! 

La gaillarde conteuse 

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Le jardin du 11 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Que celles et ceux qui auront reçu l’annonce de cet article en plusieurs exemplaires à la suite d’une  erreur technique 🤭 veuillent bien m’excuser

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Le jardin du 11 Juillet

Une Libellule se pose sur la table où j’écris. Une jolie bête dorée, grande, les ailes bien étalées. J’ai toujours eu beaucoup de sympathie pour ces belles gracieuses. Je ne bouge pas, respire à peine et considère cette présence comme une visite. L'animal sauvage a envers l'humain de la méfiance, aussi cette confiance est-elle touchante. Durant de longues minutes je l'observe dans le détail. On en voit souvent au bord de la rivière, libellules ou demoiselles, les unes fines, les autres dodues, ailes repliées ou ailes ouvertes, avec de belles couleurs, précieuses comme des bijoux, toujours en mouvement, nerveuses.  Mais jamais on ne peut vraiment s’en approcher assez pour en voir les détails. Elles  restent insaisissables, légères et rares. Elles ne se voient qu'à certaines périodes et à certaines heures. Ce sont des coquettes. Elles se méritent. Alors celle-ci, juste là, à portée de main, sans crainte, sans le moindre frétillement, c'est une aubaine. Au bout d'une dizaine de minutes, elle prend son envol, s’en va retrouver l'espace infini de sa vie et me laisse dans le mien, qui n’est pas moindre, finalement…

La gaillarde conteuse 

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