Le Mardi des souvenirs 7

Publié le par Patricia Gaillard

Dimanche je vous offrais des fleurs de marronniers. Ces arbres, majestueux, ont accompagné toute mon enfance de ville. Actuellement, le tilleul a la préférence, il est robuste face à la pollution et il émane de lui une paix bienfaisante.
Mais revenons à mon cher marronnier. Que ce soit sa feuille, sa fleur, sa bogue et son marron d'Inde, tout y est beau ! 
Il y en avait dans la cour de mon école maternelle. J'admirais tant ses fleurs, inaccessibles pour mes trois ou quatre ans. Mais l'automne le rendait proche par ses bogues entrouvertes vert vif, qui tombaient par dizaines et dont le cœur était ce marron luisant, rond, avec une tache mate, grège, un peu velours. Je me souviens très bien de la fascination qu'exerçaient sur moi ces fruits merveilleux dont je remplissais mes petites poches. Plus tard, avec des allumettes, j'en faisais des bonhommes rigolos qui se racornissaient de jour en jour... le marron est très beau, mais il ne dure pas.

Durant les vacances je n'étais pas privée, heureusement, de la présence des marronniers car l'église au bout de ma rue Voltaire en était entourée et tous nos jeux de gamins se déroulaient sous leur ombre et leur parfum.
Étrangement il n'y a pas de marronnier dans notre petit domaine. Il est vrai que les arbres ici ne manquent pas et que le marronnier peut devenir vraiment immense.

Et puis, ai-je besoin de "posséder" un marronnier ?
Il me suffit de le voir parfois, ici ou là, pour que mon cœur en soit heureux

Et c'est la rencontre fortuite d'un vieil ami très cher

la gaillarde conteuse 

Photo Clément Gaillard

 

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