Contes et Légendes du Jura - 2 - Gargantuesques gauloiseries
Me voici in extremis pour vous lire la suite de l'ouvrage. Nous sommes encore Jeudi, donc tout va bien. Voici l'origine curieuse de mon Jura...
la gaillarde conteuse
Cultiver les contes, raconter le jardin, écrire les rêves, poétiser la vie...
Me voici in extremis pour vous lire la suite de l'ouvrage. Nous sommes encore Jeudi, donc tout va bien. Voici l'origine curieuse de mon Jura...
la gaillarde conteuse
Maroc, la place Djemaa El-fna, un soir dans ma mémoire...
Le soir ils s'endorment où ils sont. Leurs yeux entrouverts brillent du rouge chaud et vibrant du soleil qui s'en va. Ça sent l'huile, l'orange, le crottin de mulet et le thé à la menthe.
Ils sont bercés par les derniers couinements d'un singe en veston juché sur le ventre gras de son maître qui ronfle.
Bercés par la respiration lente et douce de la petite, toute petite, qui s'endort, le bout du sein de sa mère dans sa bouche entrouverte. Son frère près d'elle, ses yeux noirs grands ouverts, suçote comme on tête, le sucre d'une datte brillante.
Bercés par le murmure de deux ou trois hommes qui font un jeu avec des fèves et qui, gagnant, perdant, ont le même sourire trop grand, trop blanc, comme un palais de porcelaine dans un fouillis de ruelles obscures.
Bercés par le chant priant et rauque du marchand de fruits qui déroule sa natte devant ses cageots usés. Il est sûr de ne dormir que d'un œil, pourtant l'autre n'a jamais vu et ne verra jamais la main discrète du voleur aux yeux brillants qui prend un fruit chaud, lourd, juteux, pour épouser sa faim.
Et dans ce bonheur sucré, Dieu qui passe par là, cueille une goutte mordorée qu'il glisse sous la paupière fermée du marchand, qui maintenant navigue dans un rêve de bienheureux.
La gaillarde conteuse
Pour la fête des mères je vous offre cet iris lumineux du bord de l'étang.
Mais je pense à celles et ceux qui n'ont plus de mère, ou pas de mère, ou une mère indigne. Je voudrais leur dire que la maternité est une grande force universelle, elle n'est pas seulement dans les mères, elle est surtout dans la vie, qui nous a désirés, qui a voulu nous voir ici et qui nous protège puisque nous sommes là.
La vie est notre vraie mère, la mère de notre origine et je voudrais l'honorer aujourd'hui.
Voilà pourquoi ce bel iris sauvage plutôt qu'un bouquet de fleuriste !
la gaillarde conteuse
Si ici les Mardis sont des évocations de souvenirs, les Jeudis vont être la lecture, histoire par histoire, des Contes et Légendes du Jura, que j'ai édité chez De Borée en 2008, ouvrage qui n'existe plus sur le marché. Vous découvrirez ainsi, si vous le désirez, l'imaginaire de cette terre de Franche-Comté.
Vous connaissez mes conseils, un fauteuil, un thé parfumé et puis se laisser simplement suivre les Contes...
la gaillarde conteuse
Voici déjà l'introduction à ces contes et légendes