Il ne s'agit pas aujourd'hui de fleurs, mais d'une plantation un peu étonnante. Dans un petit coin du jardin, j'ai fiché en terre deux épis de maïs de l'année dernière, dont chaque grain va germer et pousser, formant, au fur et à mesure, une grande plante faite de longues langues charnues de verdure tendre et vert clair, très décorative.
Je vous montrerai sa progression de temps en temps.
Une idée que j'avais piochée je ne sais où et qui marche !
Dernier Dimanche et dernier jour de juillet... que ce jour vous soit très agréable
Je vais vous parler d'un de mes péchés mignons : la madeleine tiède....
Quand pour le repas quelque chose sort du four, je profite de la chaleur qui reste pour y poser une madeleine et, au moment du café, je déguste cette merveille tiède, lentement, avec un très grand plaisir. Cette tiédeur fait ressortir très finement son parfum d'amande.
Mais quel délice !
Quant à mon cher jardinier, il n'est pas gourmand à cette heure-là, mais plutôt au goûter, où il en dévore volontiers une, deux, voire trois.
Ma cuisine a une histoire. Notre demeure a été construite, pierre par pierre, par les ancêtres de mon cher jardinier, vers 1670 et nous l'avons eue en héritage, trois siècles après, en 1974. En ce temps-là c'était notre maison de vacances et nous lui avions conservé sa vénérable simplicité. En 1997 nous sommes venus nous y installer pour de bon et, sans la trahir, nous l'avons aménagée afin qu'elle soit plus pratique.
Je voulais une cuisine campagnarde de grand-mère, avec tout de même un côté alsacien, un lieu qui inviterait toutes nos aïeules à se glisser dans les cuillères en bois, dans les passoires, dans les vieux pots en grès gris d'Alsace. un lieu-musée avec des objets témoins des odeurs, des saveurs et des savoir-faire du passé.
Je ne me suis jamais lassée de notre cuisine et elle demeurera ainsi le restant de notre vie. C'est un endroit fort, le cœur de notre maison, là où sont admirés, préparés, mitonnés puis savourés les produits du potager. C'est là que fourmillent petits et grands pour "donner un coup de main" aux préparatifs des merveilleux repas familiaux de notre chère tribu.
Songez à la place de la cuisine dans une vie de famille.
Il est bon d'en faire un lieu puissant, de plaisirs, de partages, de transmissions.
La cabane à oiseaux, où nous mettons consciencieusement des graines durant l'hiver, est placée au-dessus de l'allée de gravier qui mène à la boîte aux lettres. Des graines tombées au sol ont germé nombreuses ce printemps et font à présent de belles fleurs de tournesol. La symétrie parfaite de leur cœur, la disposition harmonieuse de leurs pétales et ce jaune vibrant, en fait un véritable sujet de contemplation. Mon cher jardinier a semé une ligne de ces graines au potager, et là-bas ces mêmes tournesols sont énooooooooooooormes !
Il fait chaud aujourd'hui et notre matinée a été d'abeilles travailleuses. Mais à présent, dans mon atelier de conteuse (l'ancienne étable du 17è siècle) qui conserve une fraîcheur admirable, on peut entendre de la musique espagnole (du même siècle que l'étable 😄) et les livres dont je vous ai parlé tantôt m'attendent en pile attirante, près d'un fauteuil qui l'est tout autant !
Mais que la vie est belle !
La voilà prise. Et ce n'est pas la première. Ce petit piège, qui attrape les souris sans les tuer, est minuscule. On y place un petit bout de chocolat au lait (eh bien oui le fromage n'est pas ce que les souris préfèrent, contrairement à ce que l'on croit) et une fois prise nous allons la libérer un peu plus loin.
Notre chatte Katzy, qui a quatorze ans, est à la retraite, c'est évident. La chasse, les guets, les croque-souris, c'est fini pour de bon ! Nous voilà contraints de nous débrouiller seuls. Un avantage pour les souris, nous ne les mangeons pas 😊
Ce livre inspirant et très beau, rassemble les aquarelles de Marjolein Bastien, une artiste qui porte sur la nature et le jardin un regard pointu et attendri. Très esthétique, plaisant à feuilleter, il est comme une promenade dans les saisons. De nombreuses pages blanches, encadrées de verdure ou d'insectes, invitent le lecteur à écrire ou dessiner, lui aussi.
Un très bel ouvrage, qui cadre parfaitement avec le petit domaine !
Si vous avez une bibliothèque et un jardin,
vous avez tout ce qu'il vous faut
Ciceron
oups, excusez-moi, cet article, prévu pour demain 😂
a été édité suite à une manipulation maladroite...
eh bien, vous voilà avec deux articles pour le même jour,
ça change, sachons être souple au changement ! 😊
Le nez dans les livres
Guide des contre-indications des principales plantes médicinales
Combien de fois ai-je hésité à utiliser telle ou telle plante, pourtant "conseillée," car je ne savais pas si elles étaient tout à fait "accordées" à mon cas.
Les plantes médicinales, si elles peuvent nous soigner, ne sont pas pour autant sans danger si elles sont utilisées en même temps que certains médicaments ou avec certaines pathologies. Ce guide est là pour ne pas se tromper, pour choisir les plantes qui, pour œuvrer, doivent être compatibles avec nos traitements et nos maladies.
Un ouvrage très utile et qui rend plus sûr et plus décontracté l'usage des plantes médicinales !
L'été est une saison très particulière au petit domaine. Nous vivons au rythme de la nature, l'été n'est donc pas synonyme de repos, mais de travail. Levés tôt, pour faire toutes les tâches actives le matin, nous ressemblons plus à des abeilles besogneuses qu'à des septuagénaires. La maison et le jardin sont grands, plus grands encore quand il fait si chaud !
Les après-midi nous voient à l'ombre des grands arbres, ou carrément à l'intérieur, car la pierre nous vaut un logis bien frais. S'installent alors des moments d'écriture, de lecture et d'aquarelle pour moi, de musique et de généalogie pour le jardinier. Chacun a ses domaines d'inspiration... et pour ce qui est de la lecture, je découvre avec plaisir depuis hier un sujet qui m'interpelle depuis fort longtemps et sur lequel je ne m'étais pas encore penchée : La théorie de la signature, nommée ainsi par Paracelse (1493-1541) "Une vision philosophique et spirituelle du monde, la voie d'une autre connaissance du végétal et de la nature. Passerelle entre le visible et l'invisible, la signature est un symbole, une clé d'accès au dedans des choses."
Claire Bonnet - Préface de Daniel Kieffer
Le courrier du livre - Éditions Trédaniel
En rose taché de jaune et en grenat velours
Voici quelques glaïeuls pour ce bon jour
Que Juillet vous offre un bouquet de plaisirs
De repos, d'amitié, de détente et de rires !
je vous souhaite des heures heureuses
la gaillarde conteuse
Le lendemain matin, quelqu'un frappa trois coups secs à la porte du bourgmestre. C'était le charmeur-musicien-conteur-magicien, qui venait chercher son salaire, bien mérité.
Le bourgmestre était un peu emprunté :
- Il me faut prendre le conseil de la population, vous savez bien qu’un bourgmestre ne peut rien faire sans le conseil de la population. Revenez demain.
Le soir même tout le village était réuni. Ils étaient tous concernés.
- Quand même, a dit l'un d'eux, 300 florins d'or, c'est une grande somme, c'est le prix d'une belle fête, car, après tout, la chose a été très vite faite.
- très vite faite, dit un autre, trois petites notes soufflées au hasard dans un flûtiau de bois, on ne peut pas appeler ça un travail ! un travail d’artiste peut-être, mais on sait que ce travail-là n’est pas un travail… Je trouve ce garçon trop gourmand.
Tout le monde était d'accord... Ils décidèrent de donner trois florins d'or à ce saltimbanque de grand chemin... ça ne valait pas plus et c'était déjà beau... disaient-ils...
Le lendemain matin, quelqu'un frappa trois coups secs à la porte du bourgmestre. C'était le charmeur-musicien-conteur-magicien. Le bourgmestre lui tendit sa main où brillaient les trois florins.
- votre travail a été bien fait, un travail d’artiste, mais somme toute très vite fait, et 300 florins, c'est une grande somme, nous avons tous bien réfléchi, c'est tout à fait exagéré. Voici ce que nous pouvons vous donner.
Le jeune homme prit les trois florins dans sa main, les regarda un bon moment, puis les posa sur la table et quitta aussitôt la maison.
Le bourgmestre était bien soulagé, le charmeur n'était même pas fâché ! Il y a sur terre de bonnes natures.
Le soir suivant, à l'heure où le soleil nous quitte, à l'heure où la nuit tombe, à l’heure où tout devient gris, les enfants jouaient à nouveau partout, sur les places, autour des églises dans les bois, près de la rivière... Personne ne s’inquiétait, il n'y avait plus de rats, plus de rats, plus de rats.
Le jeune homme entra dans la ville, s'arrêta sur la place, attrapa la flûte qui pendait au ruban de sa ceinture et se mit à jouer. Les enfants, ravis, leurs yeux arrondis, leurs bouches entr’ouvertes, écoutaient, émerveillés. L'un d'entre eux, doucement, sur la pointe de ses pieds roses, s'approcha du charmeur et se plaça derrière lui. Puis un deuxième, puis 10, 20, 100, 200 ! Le charmeur marchait sans cesser de jouer, entraînant derrière lui la longue file des enfants : des grands, des petits, des fins, des ronds ! Ils oublièrent tout : leurs jeux, leurs parents, rien ne pouvait être plus fantastique que cette musique suave qui tournait dans leurs oreilles comme un chant de paradis !
Le charmeur marchait sans cesser de jouer, entraînant derrière lui la longue foule des enfants qui n'entendirent jamais les appels des parents. Ils marchèrent tous jusqu'à la montagne, qui avait une grande porte ouverte, comme un vrai beau château. Ils entrèrent dans ce château, tous tous tous. On entendit longtemps encore le son de la flûte et cette très belle mélodie, si envoûtante.
Et puis plus rien.
Où sont-ils donc partis ?
À Hamelin, on ne fait plus de fête, on ne danse plus, on ne porte plus de vêtements de couleur. Sans enfant, une ville n'est plus rien.
Où sont-ils donc, ces chérubins qui ont suivi deux-trois petites notes soufflées au hasard dans un flutiau de bois ?
Où sont-ils ?
je vous laisse méditer la chose... et je vous le dis, vous en avez pour un moment !