IL EST TEMPS
Et voilà que l’année se termine. L’année, une de nos mesures du temps. Ères, millénaires, siècles, ans, mois, semaines, jours, heures, minutes, secondes. Et j’en passe…
Nous avons capturé le temps et l’avons classé en diverses tranches régulières. Et nous sommes contents. Nous avons inventé du même coup le retard, l’avance, la perte et le gain de temps, l’avoir ou pas, le perdre ou le donner. Le temps-prise de tête.
Posons-nous un instant, regardons l’insouciance de l’oiseau, la patience du germe, celle de la pierre, le calme de l’arbre, la paix de l’âne qui broute. Comme elle les laisse beaux et infiniment présents, leur ignorance du temps, pendant que nous courons, en tout sens, comme des vents.
Devenir parfois oiseau, germe, pierre, arbre, âne, nous ferait grand bien et nous ramènerait dans notre part intemporelle, une part de choix…
N’est-ce pas cela qu’il serait bon de se souhaiter pour « l’année » qui vient ?
Bonne intemporalité !e
Patricia Gaillard, la gaillarde conteuse...