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Deux jours avec les contes, près du feu

Publié le par Patricia Gaillard

Autour d'un feu de cheminée, qu'Hervé entretenait consciencieusement, avec dehors le grand froid et le givre, nous avons conté, chanté, dit des poèmes, échangé, rit, mangé de succulentes nourritures, bu de bons vins, des thés parfumés, des tisanes rassurantes.

 

 

Et nous avons travaillé, pour tâcher de pénétrer dans les mystères des contes et des curieux voyages qu'ils nous proposent, pour tâcher d'en soulever le voile, d'en voir le coeur, d'en toucher la substantifique moelle, pour tâcher de sentir la sagesse simple qui y sommeille et que l'on gagne à réveiller.

 

Nourrissant le corps et nourrissant l'esprit, ces deux jours ont été une parenthèse, nous avons laissé dehors le froid et le monde, pour entrer un peu en nous, là où dort le trésor de l'origine, où il convient de puiser pour revenir plus fort, avec des lumières dans le ciel de nos nuits.

 

Merci à vous, chercheurs de merveilles, d'avoir pris le temps de former cercle près du feu, merci pour vos histoires, pour votre gaieté, pour cette promenade à la rencontre des "poulets aux pieds bleus" que nous n'avons jamais pu voir. Ne sont-ils pas plus beaux de n'avoir pas été vus !

 

 

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L'HIVER

Publié le par Patricia Gaillard

L'hiver est là, avec son blanc, sa froidure, le rose timide des aubes, le soleil argenté.
Me reviennent des poèmes d'Émile Verhaeren, qui ont bercé mon jeune temps et qui me bercent encore.
La poésie nous ramène à nous-même, à cette essence qui nous fait frères de ce qui est.
La fréquenter nous ramène chez nous, dans cette humanité première.
Quand le trésor était ouvert...

Belle journée à vous...


 

Le sol trempé se gerce aux froidures premières,

La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs,

Et met, au bord des toits et des chaumes branlants,

Des coussinets de laine irisés de lumières.

Passent dans les champs nus les plaintes coutumières,

A travers le désert des silences dolents,

Où de grands corbeaux lourds abattent leurs vols lents

Et s’en viennent de faim rôder près des chaumières.


Mais depuis que le ciel de gris s’était couvert,

Dans la ferme riait une gaieté d’hiver,

On s’assemblait en rond autour du foyer rouge,


Et l’amour s’éveillait, le soir, de gars à gouge,

Au bouillonnement gras et siffleur, du brassin

Qui grouillait, comme un ventre, en son chaudron d’airain.


Émile Verhaeren

 

 

 

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que l'an neuf vous soit doux

Publié le par Patricia Gaillard

2017  
rime avec recette 
j’en propose une 

fermons les yeux, respirons bien, 
laissons nos pensées dans le jardin 
prenons le petit ascenseur 
vers notre grenier intérieur 
il y a une vieille et un rouet   
n’y touchons pas, ignorons-les,   
nous sommes déjà tombés dans ce sommeil de cent ans   
nous sommes encore dedans   
mais regardons derrière la vieille 
il y a un coffret de merveilles... toutes desséchées 
ce sont nos rêves, nos désirs, notre liberté, notre créativité, 
notre joie, notre dignité, notre bonté, notre légèreté ! 
pendant que la vieille dort, prenons donc ce coffret 
redescendons dans la demeure du coeur 
sortons tout cela, étalons-le, envahissons notre intérieur 
laissons l’humidité et la lumière les réveiller 
et revenons enfin de ce sommeil de cent années… 

Bonne Année

Patricia Gaillard
la gaillarde conteuse…



 

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