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Le jardin du 30 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 30 Septembre

 

Et voici le dernier jour de Septembre, Octobre attend sur le seuil, prêt à sauter dans le paysage. C’est surtout aux fleurs que l’on voit l’épuisement des végétaux d’été, les plants de zinnias, de dahlias, de cosmos, d’œillets d’Inde arborent de nombreuses fleurs fanées qui contiennent une multitude de graines. Certaines fleurs, de plus en plus rares, sont encore très belles et ont mis un point d’honneur à magnifier leurs couleurs, j’en ai fait une récolte, comme vous pouvez le voir, et je vais en décorer notre maison. Nous sentons arriver cette fameuse nuit froide qui, chaque année - et à elle seule - marque la fin des fleurs. Le lendemain de cette nuit fatale, leurs massifs ronds et luxuriants ne sont plus qu’un amas confus de feuilles fondues et noires.

La fin des fleurs...

la fin de la belle saison

la fin d’une ambiance

Mais celle qui arrive sera charmante, avec les brumes humides, les soupes de potiron, les compotées de pomme et de poire, les promenades cols relevés, chaussures mouillées, joues roses, dans les sous-bois parfumés de feuilles et de champignons.

 

Ne regrettons rien, tout regret est vain

Suivons, tranquilles, le fil du temps

 

Tenez, je vous offre ces fleurs et leurs couleurs merveilleuses, pour terminer Septembre... en douceur

 

la gaillarde conteuse

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Le jardin du 29 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 29 septembre

 

Si nous avons un très grand jardin dehors, nous avons un tout petit jardin dedans : le germoir.

Culture hors-sol, qui demande des soins précis, mais se révèle un trésor de bienfaits, car les vitamines et enzymes, développées précisément dans le germe, sont spectaculaires.

Une salade du jardin parsemée d’un mélange de graines germées détrônera aisément les légendaires épinards !

La graine germée est un peu un Haïku végétal. Car si le haïku est un poème de trois vers courts, qui exprime à lui seul une idée parfaite, la graine, en quelques germes et radicelles contient des nutriments parfaits.

Mais ce trésor ne se cultive pas à la légère. Il faut un germoir, des graines prévues à cet effet, un rinçage bi-quotidien à l’eau pure, et sans la lumière du soleil. Il faut ensuite conserver les graines germées très peu de temps dans un endroit très frais. Il vaut mieux faire germer soi-même ses graines, plutôt que de les acheter car les risques de bactéries nocives existent, si la culture idéale n’est pas observée.

La graine germée, comme tout trésor, se mérite !

Il vous suffira d’acquérir un germoir, celui qui vous le vendra vous dira tout.

Et puis cherchez, cherchez, qui cherche trouve…

 

La graine germée est un joyau

Qui ne brille pas, mais irradie

Hildegarde l’aimerait trop

Mais l’a-t-elle connu jadis ?

 

la gaillarde conteuse

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Le jardin du 28 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 28 Septembre

 

La longue pluie a fait du bien. Depuis longtemps la terre attendait cela et la voilà comblée. Bien sûr la fraîcheur soudaine qui l’accompagne apporte un air nouveau au petit domaine. Les légumes-racines, carottes, navets, betteraves, céleris, persil tubéreux sont solides dans ce genre d’aventure, après tout ils sont sous terre, que craindraient-ils ? Il en est autrement des haricots, que le poids des feuilles et des gousses ploie vers le sol et du persil, aussi couché que frisé. La phacélie, grâce à son feuillage fin et découpé, est passée entre les gouttes mais savoure sûrement celles qui sont tombées dans sa terre, qui lui permettront de gonfler d’un coup. Dans les serres point d’eau, les tomates sont un peu jalouses, elles aiment bien aussi l’humidité, même si leurs feuilles y développent facilement des champignons. Oh les grosses tomates, quelle chance ! Les jeunes pousses, épinards, mâches, radis noirs, radis roses, sont trop petites pour avoir souffert du poids des gouttes, elles sont un peu boueuses, mais elles sont contentes, toute cette eau, elles ne savaient pas encore que la pluie existait ! Quelle belle découverte... Comme elle est gentille, la pluie, le jardinier est d’accord, il est un peu fatigué en ce moment, l’été a été rude, un été de jardinier. Septembre est plus tranquille et le fauteuil, près du bon radiateur, est très prisé. C’est parfois le chat qui l’occupe et y dort en ronflotant, parfois le jardinier qui somnole, lit ou rêve... parfois les deux, c’est alors là l’image paisible de la maison.

En fait ce fauteuil... est celui de la jardinière

Mais il est si bien placé !

Comment voulez-vous résister...
 

la gaillarde conteuse
 

 

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Les dimanches d’Alexandrine de Césure (1)

Publié le par Patricia Gaillard


 

Vous l’avez remarqué, j’aime la rime. Quand j’écris quelque chose, je dois même lutter pour ne pas entrer dans le rythme des douze pieds, car j’y reste volontiers et vous n’imaginez pas comme c’est berçant. Je vais donc vous présenter Alexandrine de Césure, un personnage avec lequel je laisse libre cours au rythme qui me vient.
Et si cette dame devenait nos rendez-vous des dimanches ?

savez-vous ce qu’est un bénitier de fée ? C’est le dessus creux d’une souche ou d’une pierre, dans lequel  la pluie et la rosée demeurent. Ce bassin minuscule, qui reflète la lune, moussu, champignoneux et habité d’insectes, s’appelle un bénitier de fée 

 

Alexandrine de Césure et le bénitier de fée
 

Chaussée coquettement de ses douze souliers 

Alexandrine surgit dans la nuit étoilée

Sous ses pas les mousses tendres et lierres rampants

Font un tapis douillet tiède et murmurant

Et la belle  s'envole telle une mouche

Sans manière se pose sur une souche

Dans laquelle s'est creusé un bénitier de fée

Elle y ôte sa douzaine de souliers

Trempe ses pieds nus dans ce bassin sacré

Un têtard dérangé lui fait bien remarquer

Que jamais une fée n'a été insolente 

Au point de tremper là soixante doigts de pieds

"Ce bénitier est pur, madame, vous rêvez

À oser poser petons de mécréante

Dans l'eau qui vient des pluies et des rosées

Qui se voit réservée exclusivement aux fées"

Alexandrine, piquée... et mécontente

Rétorque à cet animal ridicule

"Vous n'êtes fée non plus, mais la fille hargneuse

D'une batracienne gluante et visqueuse

Qui a osé accoucher de sa virgule

Dans ce creux hautement mythologique

Un comble, un blasphème écologique !"

Mais voici que notre poétesse glisse

Et qu'un pied des douze écrase le têtard

Qui se retrouve à présent plat et lisse

Comme pourrait l'être un papier buvard

Soudain une fée, portant une serviette

Arrive par un sentier, guillerette

Alexandrine met ses douze souliers

Pêche entre deux doigts la bête inanimée

Et file vite sans attendre de suite 

 

Aristocrate, poète et artiste, oui

Mais devant l'autre monde sans aplomb, je le dis... 

 

la gaillarde conteuse 

 

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