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Le jardin du 9 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard

Photo de scutigère empruntée sur le site ABLAT extermination
Photo d’araignée empruntée sur le site Anticimex


 

Le jardin du 9 Septembre

 

Avec les nuits fraîches et les jours beaux, certains prévoyants commencent à chercher un abri. Pendant que les loirs courent dans les greniers, installant pour l’hiver un habitat tranquille, araignées et mille-pattes se planquent dans les plantes grimpantes, qui ne manquent pas de tous côtés et guettent les portes ouvertes pour s’infiltrer discrètement. Ils s’arrangeront d’un coin sombre de mur, d’un dessous de meuble, ou même d’un haut de fenêtre pour ceux qui aiment la lumière. La maison est grande, avec des tas de recoins obscurs, il y a de quoi faire, ils n’ont que l’embarras du choix. Seulement voilà, j’ai peur ! Je sais bien que c’est idiot, viscéral, irréfléchi, mais la vue de ces bestioles me fait pousser de grands cris ridicules dont je suis moi-même étonnée. Heureusement, comme tout ce qui est vivant, ces bêtes ne peuvent se passer... d’eau. Elles investissent alors éviers, lavabos et baignoires et n’en savent plus ressortir. C’est ainsi que chaque matin je hurle, que mon époux empoigne le gobelet de plastique rose qu’il obstrue d’une plaque de carton fort, pour attraper la bestiole et la remettre dans le jardin où la pauvre a tout le parcours du combattant à refaire. Et je me demande, de l’araignée et du scutigère, quel est celui qui me terrorise le plus. C’est bien simple, ils sont moches !!

Je me souviens, petite, alors que j’étais déjà affolée à la vue des araignées - qui pourtant en ville étaient bien plus petites - ma mère me demandait pourquoi j’en avais peur et je lui répondais que c’était parce qu’elles étaient moches. Alors elle me faisait remarquer que l’araignée, en me voyant, devait me trouver moche aussi... je lui en voulais pour son objectivité !

Ma mère et mon époux m’ont sauvée toute ma vie de la présence glaçante de ces monstres.
Wouaouh comment ferais-je seule ?????
Je n’ose même pas y songer...

 

De toute façon je ne suis pas seule 

Alors...

 

 

la gaillarde conteuse

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Le jardin du 8 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 8 septembre

 

Il est 15 heures, pas d’idée pour mon article d’aujourd’hui ? 

N’allez pas imaginer que je vais rester coite, ce n’est pas du tout ainsi que ma plume fonctionne. Sécher devant la feuille blanche je n’ai jamais connu cela car j’ai, à ce sujet, un secret que je vais vous confier car il pourrait vous être utile.
Quand je cherche une idée - dans quelque domaine que ce soit - je m’installe dans un siège confortable et je prie mon inspiration de me visiter. Puis j’attends, en tâchant de ne penser à rien et de ne pas douter pas de mon inspiration. Et soudain l’idée arrive dans mon esprit comme si elle germait. Vous voyez c’est très simple, le plus dur étant de faire confiance.

Et cette après-midi, après une matinée bien chargée, me voilà dans mon transat couleur corail, près du potager, dans une ombre savoureuse, légèrement tachée de soleil et traversée par une brise très douce. J’attends la visite de mon inspiration...

Tout près de moi il y a deux zinnias, rose fuchsia, qui rendent hommage à l’été finissant. Leur couleur intense retient le regard. C’est cette couleur justement qui me glisse une idée : nous arrêtons-nous encore à la couleur des fleurs et à leurs messages ? Il fut un temps où celui qui les offrait exprimait par elles les sentiments et les émotions que sa pudeur l’empêchait de dire. On n’était pas alors dans la logorrhée qui sévit dans le monde. Celui qui offrait connaissait le langage des fleurs, et celle qui recevait le connaissait aussi. Eh oui, c’était toujours « lui » qui offrait et « elle » qui recevait. Un autre temps. Quoique, avez vous déjà, mesdames, offert des fleurs à un homme ? Qu’est ce qui vous en empêche donc ? 

 

Et je vais, au sujet de ce langage des fleurs, agrandir ici votre savoir...

 

Le rouge exprimera l’ardeur, la chaleur, la passion, voire la violence d’un amour

Le jaune parlera de lumière, de soleil, d’harmonie, d’amour réciproque et de joie d’être

Le rose vous dira la douceur et la tendresse d’une amitié ou d’un amour 

Le blanc honorera la pureté, la virginité, mais aussi la beauté, la perfection, l’élégance. Il pourra exprimer un amour platonique, qui est aussi amour...

Le violet vous parlera de sentiments délicats et profonds

 

Il y a donc bien des façons de dire, ne vous limitez pas aux mots, ce serait grand dommage.  D’ailleurs, à communiquer sans mots, vous apprendrez peu à peu à communiquer avec les mondes dont ils ne sont pas le langage... 

 

je ne vous dis que cela...

 

la gaillarde conteuse 

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Le jardin du 7 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard

Le ciel un soir de septembre


 

Le jardin du 7 Septembre

 

Le petit chêne est à nouveau malade. Cette fois je crois que je vais laisser faire la nature... elle fait son tri, et c’est grâce à cela qu’il n’y a pas sept chênes dans notre jardin, ou dix noisetiers, ou cent aulnes ! après tout j’ai, en ce qui concerne le petit chêne, une réaction humaine : faire l’impossible pour le soigner. Voici pourquoi nous sommes, nous, sept milliards et demi sur la terre.

Je me suis attachée à lui, du coup je ne veux pas le perdre, du coup j’empêche sa mort, alors que c’est peut-être son destin car là où il est placé il faut bien reconnaître que son développement est compromis, ou alors il va compromettre celui d’un autre arbre.

Ça me rappelle une anecdote qui vaut d’être ici contée.

Nous avions des canards colverts sur l’étang. Chaque printemps les canes faisaient des nids dans les joncs et les iris et très peu de naissances avaient lieu, car les mangeurs d’œufs étaient nombreux... et ceux qui ne dévoraient pas les œufs dévoraient les canetons nouveaux-nés qui disparaissaient un à un au fil des heures. Choqués par tant de défaites, nous avions emprunté dans le village un piège à trappe, qui prend sans tuer, pour prélever au fur et à mesure les prédateurs et protéger ainsi les couvées. Nous allions vider la cage dans les bois d’alentour, bien sûr... nous avons pris ainsi corbeaux, hérissons, rats... et nous étions fiers de protéger les belles couvées de nos canes.
Oui mais... il y a eu cette année-là, grâce à notre vigilance, une quarantaine de petits canetons ! En comparaison des trois ou quatre qui restaient les autres années, le plan avait très bien marché.

Mais les canards - alors bien trop nombreux pour le lieu - n’ont plus trouvé à se nourrir, il a fallu y subvenir. Nous étions devenus ainsi les nourrisseurs et dès que nous mettions un pied dehors, tous les canetons nous suivaient en troupeau grouillant, cancanant duveteux et excrémentant ! 
Oh après nous être extasiés quelques jours devant ces si jolis tout mignons, comme nous avons vite trouvé qu’ils étaient envahissants, collants, exigeants ! Pas moyen de leur échapper, nous étions repérés dès que nous faisions un pas dans le jardin. Nous avons réalisé alors la stupidité de notre réaction et avons regretté de n’avoir pas laissé la nature faire son travail de régulation des naissances, qu’elle fait si bien.

Dès que l’humain se mêle de gestion de la nature, les choses se compliquent.

Nous le voyons bien

Je vais donc laisser le petit chêne à sa destinée...

il guérira, ou pas

Mais ce sera sa vraie vie

Pas celle que j’aurai décidé pour lui

 

la gaillarde conteuse

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Le jardin du 6 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard


Le jardin du 6 Septembre

 

Aujourd’hui c’est jour de pêches. Elles sont tombées hier, et parfument les alentours. Oh l’odeur délicieuse ! Il faut les ramasser vite, c’est un fruit fragile. Elles sont très belles et bien sucrées cette année. Il y a bien des choses à en faire : des confitures bien sûr, pour les petits-déjeuners des dimanches, je leur laisse alors leur peau, je les lave et les coupe en tranchettes fines, puis je fais macérer une douzaine d’heures avec la moitié du poids en sucre, avant de les cuire jusqu’à l’épaississement souhaité. Je vais aussi préparer un mélange pomme-pêche en compote sans sucre, que je mettrai dans des pots en verre, remisés au congélateur, dans des paniers en plastique, ça marche très bien et dans un contenant en verre la compote conserve parfaitement toute sa saveur d’origine. Petite précaution : je ne remplis qu’à deux bons centimètres du haut et je ne couvre le pot qu’une fois qu’il est congelé, car le contenu se dilate et peut briser le pot. Je congèle ainsi aussi des coulis, des herbes fines, des purées de légumes et des soupes. Il faut être bien précautionneuse, mais c’est une excellente façon.

Et puis je fais aussi des pêches cuites, coupées en oreillons épluchés et cuits à feu doux une quinzaine de minutes dans un peu d’eau additionnée de vanille ou de cannelle ou simplement nature. Un vrai régal. Ce seront nos desserts des jours à venir. Septembre est généreux et il faut s’appliquer à ruser pour conserver ses trésors tout le long de l’année. Astucieux, les jardiniers ! Et besogneux, car tout cela demande de la rigueur et un respect des récoltes obtenues.

Que ce dimanche vous soit très agréable

 

la gaillarde conteuse

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