Ah le kougelhopf... pour moi il est symbole de l'Alsace, plus encore que la cigogne. Les deux moules traditionnels que vous voyez là sont de la famille de mon cher jardinier.
Autrefois, à chaque fête, cette incontournable brioche aux raisins secs, couronnée d'amandes entières et de sucre glace, trônait sur toutes les tables.
Une fête alsacienne sans kougelhopf ? Im-pen-sa-ble !
Bien sûr aujourd'hui on le décline de différentes façons, salé, aux noix, aux lardons, au fromage, aux oignons. Mais celui qui demeure au chaud dans nos mémoires c'est tout de même ce merveilleux et délicieux compagnon sucré de toutes les noces, de tous les noëls, de toutes les fêtes familiales.
Et de vous en parler ainsi, son parfum et son goût me reviennent d'emblée...
la mémoire olfactive, je vous le dis, c'est quelque chose...

La gaillarde conteuse 

Chaque automne je rapplique avec mes lanternes japonaises. Mais reconnaissez que cette année elles sont vraiment trop belles !
Septembre vit ses derniers instants, Octobre évoque un temps différent. Un temps de fraîcheur, de brumes et d'abondance. Les pommes, les potimarons, les butternut et les figues, les poires et les noix, sont le splendide résultat de l'été qui lui, est parti sur la pointe des pieds, emportant pour de bon sa lumière et sa chaleur. Mais Octobre est orange ! Sachez que cette couleur est signe de joie, de chaleur, d'optimisme, de vitalité et de créativité. Donc pas de panique car l'été, qui a mijoté pour nous cet orange, nous lègue là tout ce qu'il nous faut !
L'été est comme les grands sages : même parti, il est là... 

la gaillarde conteuse 

Une pluie continue et un grand vent ont duré tout le jour. Pourtant ce soir les nuages et le couchant s'allient pour nous offrir cette belle lumière. Tout ce qui trouble le monde ne doit pas faire oublier la beauté de la terre et la paix de la nature. Celle-ci connait mieux que nous sa mission. La fréquenter nous rappelle la nôtre, plus douce qu'on ne croit. 
Puisse ce beau ciel vous offrir sa paisible lumière
Bonne nuit à vous...

la gaillarde conteuse 

Aujourd'hui chez le médecin, carte vitale, carte de paiement et plus tard le montant tombe dans votre escarcelle bancaire. C'est simple. 
Ça n'a pas toujours été ainsi. Quand j'étais petite, on payait le médecin en espèces, il nous donnait une fiche de soins. On la remplissait, après quoi on allait se faire rembourser à la sécurité sociale.
Houla ! 
Une grande salle moyennement chauffée l'hiver, avec des courants d'air car la porte s'ouvrait sans cesse, beaucoup de monde, les places assises aux femmes enceintes et aux anciens, nombreux. Il fallait prendre un ticket de passage et les numéros s'affichaient sur des écrans en faisant du bruit, sûrement pour réveiller ceux qui s'endormaient. Il faut dire que l'on attendait parfois deux ou trois heures. Debout, c'est interminable ! 
Cette mission m'était parfois confiée. Je n'aimais pas ça du tout, mais solidarité familiale oblige ! 

J'ai parfois l'impression de vous parler du moyen-âge, tant les choses ont évolué depuis. 
Et tant mieux ! 

La gaillarde conteuse