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Un nouveau temps

Publié le par Patricia Gaillard

Un nouveau temps a commencé au potager. Le temps des tomates. Ici, au petit domaine, nous n'achetons jamais de tomates du commerce. Ce qui signifie que, dès le mois d'octobre, les salades de tomates ici n'existent plus. Bien sûr il nous reste les coulis, préparés au fil de l'été dernier et qui font notre bonheur sur pâtes et riz.
Mais reconnaissez que 9 mois sans l'ombre d'une salade de tomate c'est très très long !
Alors vous pouvez sûrement imaginer à quel point la cueillette de la première tomate du potager est ici une véritable cérémonie. Cueillie tiède, en fin de matinée, admirée, remerciée, coupée en tranches très fines, accompagnée d'une pointe de bon sel, d'un filet d'huile d'olive parfumée, d'une petite tombée d'ail haché et de trois jolies feuilles de basilic frais cueilli, c'est carrément le paradis, je vous le dis ! Depuis cette première tomate, cette star du jardin, nous en mangeons à présent tous les jours, avec délice et grande reconnaissance.
Le jardin est notre plus grand et plus précieux ami. 

la gaillarde conteuse 

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Les contes s'invitent 4 - Les souliers rouges de mon chaperon...

Publié le par Patricia Gaillard

Dans la ressourcerie du village voisin, j'ai aperçu ces minuscules souliers si joliment rouges. Je n'ai pas résisté. Evidemment. 
Bien sûr j'ai pensé tout de suite à mon petit chaperon rouge qui semblait me parler.

"Bonjour vieille conteuse, je t'offre mes jolis souliers devenus bien trop petits. J'ai beaucoup grandi tu sais et je sais maintenant qu'il y des loups dans les forêts. On ne m'y prendra plus. Et puis ma grand-mère est vaillante, elle s'amuse beaucoup avec ses potes, fait des voyages, va au concert, porte des jeans et ne se contenterait pas longtemps, je te le dis, d'une galette et d'un petit pot de beurre. Garde mes souliers, tu auras ainsi un souvenir de nos voyages, quand on allait ensemble raconter mon histoire. J'aimais bien !"

Voyez à quel point les contes sont vivants. Ils viennent nous visiter, pour peu que l'on ait l'œil ouvert et l'intuition en éveil. Durant cet été ils viendront nombreux il me semble. Ils s'amuseront à se signaler par des objets évocateurs et je m'amuserai à deviner lequel d'entre eux se cache derrière. Je me réjouis. J'adore être conteuse, c'est une constante surprise ! 

la gaillarde conteuse 

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Votre bouquet du dimanche 6 juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Cet été trop chaud a desséché toutes les herbes qui longent les chemins. Les blés sont si secs qu'ils sont blancs et les fleurs des prés ont presque toutes disparu. Celles de ce bouquet ont gardé leur teint frais et leur teinte douce, bienvenues pour ce Dimanche gris,  si reposant après ces lourdes chaleurs. Savourez cette douce température, car elle sera suivie, je crois, d'une autre canicule. Faites des provisions de fraicheur !
Ne rêvez-vous pas parfois d'un temps où l'on mettrait en boîte la fraicheur de l'hiver pour l'été et la chaleur de l'été pour l'hiver.

Peut-être un jour ?
Rêvons, rêvons, c'est une si belle chose ! 

Agréable Dimanche pour vous

la gaillarde conteuse 

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Les contes s'invitent 3 - Les clefs de Barbe Bleue

Publié le par Patricia Gaillard

Quand j'ai croisé cette image, elle a réveillé en moi ce curieux conte de la Barbe Bleue, écrit par Charles Perrault et dont on suppose qu'il lui a été inspiré par le terrible Gilles de Rais.
Pour ma part je ne le crois pas, je pense qu'il est né de l'inspiration de l'auteur, qui n'a pas eu de mal à trouver autour de lui, voire en lui, quelques exemples de cette fumeuse histoire... !

je récapitule : 
Un homme riche, aimant le luxe et les femmes, a un fantasme : une femme qui l'aimerait, envers et contre tout, même devant cette barbe bleue, inquiétante, même en étant soumise, même en se tenant éloignée de ses secrets inavouables d'homme pervers, même en étant coupée de sa famille, même en n'ayant pas le droit de visiter toutes les pièces de leur demeure... et pour cause...
Une femme éteinte en quelque sorte, une femme dont l'âme serait morte, dans un corps encore vivant.
D'ailleurs il la prévient, si l'âme se réveille, c'est le corps qu'il tuera ! Ce qu'il a déjà fait sept fois, avec d'autres. 
Une femme qui serait "l'objet" de l'homme. N'était-ce pas peut-être même un fantasme de Perrault lui-même ? Il l'a déjà montré dans Griselidis, femme élevée au rang d'amour sacré car elle accepte tout, absolument tout, même la mort de son enfant, en sacrifice à celui qu'elle aime.
Une telle femme existe-t-elle ? Peut-on souhaiter qu'elle existe ?
Plutôt que dans l'amour, ne sommes-nous pas ici dans la possession fantasmatique de l'autre ?
Lui la possède car il arrive à obtenir l'inacceptable, elle le possède car elle lui offre l'inacceptable. Étrange. Brulant. Infernal, peut-être... 

S'agit-il encore, là, d'amour ?

Barbe Bleue n'est pas une histoire d'amour, ce n'est pas un conte merveilleux, c'est le récit d'un fantasme de possession. Voilà pourquoi, de le voir ainsi au milieu de ces récits que l'on nomme les contes, on se pose soudain mille questions.
Des réponses ?
Personnellement j'ai la mienne...

la gaillarde conteuse 

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