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Le jardin du 30 Mai

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 30 Mai

 

Le jardin de rocaille est nettoyé, toutes les vivaces qui y règnent se déploient soudain et prennent leur place. Les oxalis fleuris sont rose comme les robelettes des petites filles. Les pervenches courent partout, il faut les retenir. La lavande montre des tiges et des boutons, au milieu de ses feuilles, gris argenté. Un géranium vivace qui forme un joli buisson rond, porte deux premières fleurs, rose dragée. Une plante aux petites feuilles vertes et blanches a décidé d’habiller la petite souche d’un cyprès coupé depuis longtemps. Elle y met un bon goût et une application qui fascine. Souvent taillée, elle devient plus dense et ses feuilles deviennent plus petites, elle prend la route des bonsaïs... Une corbeille d’argent, aux fleurettes immaculées, aux tiges de velours gris, a un port aérien. Une myrte au feuillage jaune d’or est une vraie tache de lumière. Une grande plante, dont j’ai oublié le nom, un très gros buisson aux milliers de feuilles longues et pointues, portera tout l’été de nombreuses et longues fleurs gracieuses, d’un beau rouge orangé. Une multitude de nigelles de Damas se sont semées deci delà, et ponctuent le lieu de la finesse et de la légèreté exemplaires de leur végétation. Leur boutons se dessinent, nous les attendons avec impatience, cette fleur est si belle ! Les campanules tapissantes vont très bientôt ouvrir leurs nombreuses clochettes bleues. Les coquelourdes aux tiges épaisses, grises, duveteuses, montent droit et haut comme des soldats, leurs fleurs seront petites, comme toujours, mais de ce si beau velours rose vif et profond qui enchante le regard.

 

Que cette journée s’achève dans une grande douceur

pour toutes les femmes qui sont mères

pour toutes celles qui ne le sont pas

pour toutes celles qui rêvent de l’être

Pour tous les pères qui sont mères 

Que j’embrasse tendrement !

 

la gaillarde conteuse

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Le jardin du 25 Mai

Publié le par Patricia Gaillard

Poinsetia

Je sais, nous ne sommes pas à Noël et ce n’est pas la saison du poinsetia !
Sachez qu’ici chacun pousse et fleurit quand il le désire.

Le poinsetia, euphorbia pulcherrima, nous vient d’Amérique Centrale et du sud du Mexique. Contrairement à ce que nous pouvons croire les feuilles rouges ne sont pas les fleurs, mais des bractées. Les fleurs, elles, sont très discrètes, elles sèment sur les feuilles voisines un léger pollen jaune et produisent pour finir ce joli fruit vert en forme de cœur.

Cœur de graines du Poinsetia

Les aztèques utilisaient la sève de cette plante pour calmer la fièvre et ses pigments pour colorer les tissus.

En 1828, Joël Poinset, médecin et botaniste, ambassadeur au Mexique, la rapporta ici, d’où son nom.

Une très vieille légende aztèque raconte qu’une déesse eut une telle peine d’amour que son cœur en saigna. Les gouttes de son sang coulèrent sur cette plante qui accueillit dans ses feuilles ce rouge rubis et le garda.

Les aztèques disaient aussi que les guerriers morts au combat reviennent ici-bas pour en boire la sève qui donne l’éternité.


Je ne vous le conseille pas, car cette belle que l’on surnomme étoile de Noël est toxique, il faut la soigner avec précaution et en éloigner les enfants !


Vous chercherez l’éternité ailleurs... 

 

En Alsace on dit que le 25 Mai c’est la « froide Sophie, » le dernier jour du froid !

Eh bien il fait frrrrroid ! 
Bigre...

Couvrez-vous...

 

la gaillarde conteuse 

 

 

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Le jardin du 24 Mai

Publié le par Patricia Gaillard


Le jardin du 24 Mai

 

Et voici la lumineuse floraison des iris d’eau dont les fleurs apportent leur jaune d’or à ce mois de Mai mouillé. L’eau de l’étang est troublée par tant d’averses et partout la terre est gorgée d’eau. Le chant des grenouilles est suspendu, les chats évitent les rives dont les herbes trempées mouillent leurs pattes, les tourterelles se sont réfugiées dans le bois, pas loin, où les arbres font des parapluies et on entend au loin leur coucou à rallonge. Les libellules, que l’on voit depuis peu, choisissent plus consciencieusement encore que d’habitude, leurs heures de sortie. Le long du bord sauvage de l’étang les fleurettes sont joyeuses car les douches sont nombreuses et depuis hier on peut voir le Lychnis-fleur-de-coucou. Je ne vous en dis rien pour l’instant, mais j’y reviendrai...

Tiens, pendant que je vous parle, un nuage vient de céder la place au soleil, aussitôt les grenouilles lancent leur maladroites vocalises, quelques insectes percent l’air de leur bourdonnements pressés, un coucou chante et dans un trou de mur des pépiements aigus appellent des parents besogneux, submergés de travail.

Tout attendait ce précieux signal.

C’est impressionnant.

La pluie est donc comme une baguette, qui choisit quand on arrête et quand on reprend ?

 

Je vous souhaite une très bonne journée !

 

la gaillarde conteuse

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Soyons oiseaux 8

Publié le par Patricia Gaillard

photo Sylvie Gaillard


Parole de pic épeiche

Je suis le pic épeiche. J’adore mon nom latin dendrocopos major, franchement ça en jette ! 
Je suis un être solitaire, du moins concernant mes semblables. Je vis par contre avec les arbres et je vis des arbres, mes indispensables compagnons. L’amour me prend cependant du temps et je commence mes démarches auprès de madame dès le mois de décembre, car nous sommes très longs à nous lâcher. Ce n’est que vers Février ou Mars que nous entrons vraiment dans le vif du sujet, poursuites, battements d’ailes, vocalises, jeux de cache-cache, tambourinages... on s’amuse. Tout cela aboutit à une union dont je tairai les détails par trop personnels. Après, ragaillardi, je prépare moi-même un nid, dans un creux d’arbre, en bon père, avant que madame n’y dépose quelques œufs bien blancs. Puis elle couve le jour et moi, galant, je fais les nuits. Quand nos marmots sont là, nous endossons ensemble, une vingtaine de jours durant, la corvée du nourrissement. Pfff, la partie pas facile ! 
Puis nous nous séparons, d’un commun accord et chacun prend avec lui une partie des enfants. Vous connaissez ça. Tout cela nous amène vers la fin d’avril. Une fois les enfants partis, vous imaginez bien que nous avons grand besoin, chacun de notre côté, de redevenir ermite !! Histoire de récupérer nos forces pour décembre prochain. 
Je me rends compte maintenant : solitaire ? si l’on peut dire !
Disons qu’on a besoin de temps pour se remettre
Des vacances, quoi,
Vous connaissez ça...

la gaillarde conteuse des oiseaux
oh pardon, du dendrocopos major
bien sûr 


 

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