Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le jardin du 30 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 30 Juin

Par ici les gens ont des habitudes séculaires, des recettes de derrière les fagots que, pour certaines, on ne trouve pas ailleurs. Les cerises à l’eau-de-vie sont connues partout, eh bien ici la recette est originale et un peu curieuse, en tout cas délicieuse… je vous la confie :
Dans un pot de conserve de taille confortable, mettez vos cerises avec un morceau de queue de 2 ou 3 cm. Remplissez votre bocal de ces cerises jusqu’en haut, en tassant un peu. Puis versez par-dessus un verre de « goutte », c’est-à-dire d’eau de vie et un verre de sucre. Fermez bien le pot avec son couvercle et - c’est là que ça se distingue – posez votre bocal dehors, sur un rebord de fenêtre, et oubliez-le ainsi, au soleil, à la pluie, au vent, à la chaleur durant deux mois. Le jus des cerises va lentement sortir, la goutte va entrer dans les cerises, qui vont légèrement se ratatiner et tout cela va devenir une petite gourmandise, sucrée et raisonnablement alcoolisée, qui accompagne parfaitement le bon café des dimanches en famille. Vous pourrez même, à Noël, les prendre par leur queue et les tremper dans du chocolat fondu puis les déposer dans des petites cassolettes. Un must. 
Je ne donne pas très souvent des recettes « potagères » et pour cause. Vous êtes nombreux à visiter ce blog et si le parfum de ces merveilles vous attiraient jusqu’à ma porte, je ne pourrais vous nourrir tous ! 

La gaillarde conteuse…

Partager cet article
Repost0

Le jardin du 29 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 29 Juin

Juin resplendit des joyaux des fruits rouges. Les généreuses fraises mara des bois donnent durant toute la belle saison. Il reste quelques griottes, si mûres qu’elles sont confites par le soleil et presque sucrées. Et puis les premières mûres et quatre framboises pour compléter le tableau de ce goûter du jour, récompense des jardiniers. 
Puis il a plu, d’un coup, comme une grosse douche jaillissant d’un pommeau d’arrosoir. Une fraîcheur inattendue est tombée en même temps. Juin est un mois qui sait surprendre. Il peut y faire trop chaud, il peut y faire frais aussi. Un peu capricieux peut-être, mais si vert, si fécond, qu’on lui pardonne très volontiers ses humeurs. C’est lui qui entame l’été, c’est une responsabilité tout de même. Si pour certains été rime avec plages, parasols et gobelets avec paille, ici il rime avec herbe douce, ombre des arbres et rivière d’eau fraiche. À chacun son bonheur d’été ! 

la gaillarde conteuse…

Partager cet article
Repost0

Le jardin du 28 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 28 Juin

Le jardinier souffle un peu. Appuyé sur le manche de la binette, il essuie de son mouchoir la sueur de son front. Notre chat à trois couleurs vient se frotter à ses jambes puis s’en va se rouler, en ronronnant, sur la terre fraîchement travaillée. Le jardinier l’observe et grommelle tout en souriant. Il se dit qu’être chat est une très bonne affaire. Celui-ci profite du domaine, sans mettre le moins du monde la main à la pâte. Au mieux s’occupe-t-il des quelques loirs qui commettent l’imprudence de s’installer dans le grenier. Mais peut-on qualifier cette chasse de travail ? Le plaisir qu’il y prend est plus grand que l’effort. Le jardinier se met à lui parler : « Sur cette terre tu n’as pas la pire part, mon cher, ta pitance est assurée, ton repos tout autant, ta mémoire fragile ne retient pas tes peines, tu n’espères rien dont tu n’as pas besoin, la mort t’attend aussi, mais tu ne le sais pas. Décidément, je ne suis pas aussi sage que toi... » 
Mais le chat, qui baille, reste parfaitement indifférent à cette haute philosophie jardinière et dominicale. Il lèche soigneusement, avec ce même geste mille fois répété, ses longs poils blancs, noirs et orange…

La gaillarde conteuse…

 

Partager cet article
Repost0

Le jardin du 27 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 27 Juin

Le bruit des mouches c’est le bruit de l’été
Quand le soleil chauffe, que tout fleurit, mûrit, embaume
Et les rend folles

Les roseaux comme des gardes anglais
Ont des chapeaux de velours longs et immobiles
Faites-leur des grimaces comme il vous plaît
Ils ne bougeront pas d’un cil

Un petit insecte au corps de moire
S’est posé sur ma main qui écrit
Il avance, trébuchant sur ma peau
Et m’observe de ses yeux ronds et noirs 
Qui sont deux graines de pavot

Et le jardinier à genoux sous le chapeau de paille sème, sur une ligne creusée d’un doigt, des graines de salade

un souffle de poésie sur la terre à histoires...

la gaillarde conteuse

Partager cet article
Repost0

1 2 3 4 5 6 7 8 > >>