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Le jardin du 18 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 18 Juin

Je ne vous ai pas encore entretenus du potager dans l’assiette. Je viens de faire la cueillette des herbes qui vont entrer dans la purée verte de ce midi. Il y a là de jeunes feuilles de betteraves rouges, de carottes et de céleri branche. Des jeunes pousses d’oseille, de mélisse et de romarin, des fleurs d’origan, quelques petits pois et trois branchettes de livêche. Tout cela va rejoindre deux pommes de terre, deux caïeux d’ail nouveau, deux échalotes et un peu de sel rose… oui, je sais, ça vous donne faim, d’autant qu’il y aura aussi des aiguillettes de foie de génisse au Pineau des Charentes… ah oui, j’allais oublier, en entrée une betterave rouge crue râpée avec une lichette d’huile de colza et une autre de vinaigre de cidre.

On ne s’ennuie pas à cette table ni dans ce jardin. 
C’est fête de légumes chaque jour. 
Serviteurs du potager, certes, mais royalement nourris ! Petit secret : plus vous le servez, mieux vous mangerez...

À demain ! 

La gaillarde conteuse…

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Le jardin du 17 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 17 Juin

Revenons un instant au petit chêne, près du frêne, entre l’étang et la rivière. Voyez comme il est rutilant après sa douche de pluie matinale ! Depuis que je vous parle de lui je trouve qu’il grandit plus vite. Aussi je vais préparer ce que je vais lui raconter de sa mythologie. Savez-vous qu’il est un pays de rizières où, quand la pousse du riz est un peu lente, les femmes s’agenouillent près des jeunes pousses  et leur racontent la légende du riz ? Alors, dit-on, le riz encouragé par la force de sa mythologie reprend vigueur, se dresse, pousse et avance vers son destin. Je veux donner toutes ses chances au petit chêne et je veux qu’il sache qui il est dans la spiritualité des hommes. Par la suite c’est lui qui m’instruira sur ce qu’il est. Quel échange, voyez comme le vivant est relié, lié, uni sur cette terre. 
Quant à établir ce type  d’échange avec les limaces, ah la la je dois bien reconnaitre je ne suis pas prête. 
Voyez comme nous avons, nous les humains, des aprioris et bien du chemin à faire

À demain ! 

La gaillarde conteuse...

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Le jardin du 16 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

 

Le jardin du 16 Juin

Certaines fleurs font leurs boutons, comme ce zinnia dont les sépales encore serrés imitent les tuiles rondes des vieux toits d’Alsace. La fleur portera ses rangées de pétales de la même manière. Les zinnias sont les rois du potager. La variété de leurs couleurs est remarquable, surtout leurs divers tons de rose, rose fushia, rose poudré, rose bonbon, rose corail, rose mauve, vieux rose. Leur solidité est à toute épreuve, ils font de beaux bouquets durables et dans le jardin, ils fleurissent jusqu’aux gelées. Récolter leurs graines est facile, faites-le et vous aurez des zinnias pour des siècles ! 
Les soucis fleurissent, ceux-là sont jaune d’or ou orange vif, mais certains sont plutôt jaune et orange pastels, jolis aussi, plus fades. On peut récolter leurs pétales, les faire sécher, puis s’en servir pour la préparation de lotions et de crèmes excellentes pour la circulation des jambes. Le souci, si modeste, est cependant le fameux calendula officinalis.
Les cosmos déploient leur vaporeux feuillage, volumineux et fin. Ils sont pour le moment occupés à grandir et feront leurs fleurs un peu plus tard. 
Les mauves brillent par leur taille et leurs nombreuses fleurs de teinte mauve très vif, en trompette. Il faut les tuteurer, car le vent et la pluie les couchent aisément, sans qu’ils ne se cassent pourtant. 
Les hortensias en buissons de fleurs rondes bleues, rose ou mauve, sont particulièrement magnifiques devant des murs de pierres. 
Par-ci, par-là, les tapis de campanules qui s’épuisent, sont encore jolis de loin et leur bleu est décidément irremplaçable. 
Je vous offre ces fleurs
Passez une très bonne journée

À demain !

La gaillarde conteuse…

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Le jardin du 15 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 15 Juin

Réveillée cette nuit, vers trois heures, je suis sortie tout doucement dans le jardin. Si le jour nous pouvons dire « notre » jardin, la nuit ce « notre » n’est plus de mise. D’ailleurs j’y vais sur la pointe des pieds, pour ne pas déranger, ne pas effrayer ceux qui y sont chez eux la nuit. De plus le jardin ne se ressemble plus, dans ce manteau de velours noir piqué d’innombrables étoiles, il est un autre lieu, un autre univers où, pendant que nous dormons, d’autres vivent. Un froissement d’ailes, un cri de chouette, la fraîcheur de l’air et le silence, la vibration discrète des feuilles de bouleau, les reflets d’argent sur l’étang, miroir tendu à un bout de lune, on dirait bien que d’autres mondes sont descendus dans ce monde et que des énergies inhabituelles circulent librement. Tant de choses sont possibles quand l’humain se retire. La nuit est inquiétante et fascinante, elle n’est pas notre place, nous y sommes étrangers, il faut le reconnaître. 
Je rentre, la tisane de mélisse doit avoir maintenant tiédi. 
Puis je retournerai discrètement me coucher près de mon diurne jardinier. 
Dans une poignée d’heures, le jour nous rendra ce jardin, qui n’est pas qu’à nous, mais dont nous sommes les ouvriers.
À chacun son rôle…

À demain ! 

La gaillarde conteuse

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