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PIQUE-NIQUE FÉÉRIQUE

Publié le par Patricia Gaillard

clocher comtois de Saulnot
clocher comtois de Saulnot

Nous sommes deux commères, et nous jouons un peu partout un duo, qui s'intitule Flodoberte et Mélisende, une forme de spectacle inédit que nous nommons : Mythologie des talus.
Nous sommes deux commères et nous nous appelons Francine Beudet et Patricia Gaillard, mais "Les Trotte-Vieilles" est notre nom de scène, car nous trottons d'un lieu à l'autre et nous sommes loin d'être jeunes !
Mais figurez-vous que, chose curieuse, les Trotte-Vieilles étaient des fées que l'on pouvait croiser jadis dans le village de Saulnot, en Haute-Saône...
Samedi dernier nous avons joué notre duo à la Bibliothèque de Belfort.
Belfort ? Saulnot n'est pas loin !

"Dis donc, me dit ma commère Francine, si on allait y faire un tour ?
Ce à quoi je réponds...
"J'ai un collègue conteur, écrivain et Elficologue notoire qui vit par là-bas. Si nous l'invitions à un pique nique pas ordinaire ?"
Tout fut adopté, le village, le pique nique, l'Elficologue... qui est, bien sûr, Hervé Thiry-Duval ! Restait à préparer la chose...
Vendredi 11 septembre (!) à midi, dans le jardin de l'église de Saulnot, nous avons dressé une sacrée table. Nappe de lin ancien, vieille vaisselle Terre de Fer, couverts en argent, antiques verres en cristal. Tous ces beaux objets séculaires posèrent déjà leur charme.
Assis sur des pierres particulières - dont je garderai le secret - ou sur l'herbe, nous étions réunis tous les trois et les mets ont défilé : tomates du potager, orange et jaunes, avec vinaigrette citron-huile d'olive-basilic. Mini-courgettes de plusieurs couleurs, aux gracieux contours dentelés, comme sont les pâtissons, accompagnées de sauce piquante à la crème.
Puis sont arrivés : une terrine façon Francine, un flan de courgettes jaunes, un coulis de tomate aux herbes, du pain acheté au hasard et carrément délicieux, et pour finir yaourt nature de la ferme avec coulis de fraise et de framboise du jardin.
Vous salivez et vous avez tout à fait raison.
Pique-nique féérique.
Puis les conversations ont duré l'après-midi, sous un chaud soleil, près des arbres et des murets de grès rose, sous le joli clocher comtois. Nous avons parlé des fées, des sorcières, des contes, des conteurs, de la synchronicité, de Flodoberte et Mélisende...

Un délice, mes amis, un délice...

Paganisme et christianisme ont cohabité ce jour-là avec grâce et ont prouvé une fois de plus que nos rêves sont plus doux que nos religions. Très belle image, pour un 11 septembre... entre nous soit dit...

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir le Teaser FLODOBERTE ET MÉLISENDE sur you tube

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Festival du Conte sur l'île de Vassivière !

Publié le par Patricia Gaillard

Festival du Conte sur l'île de Vassivière !

Un parking, une passerelle, un petit train rigolo qui la passe tranquillement. Puis l'île de Vassivière, des chapiteaux, fermés, ouverts, blancs ou rayés, des fauteuils dispersés dans l'herbe, la roulotte d'Armelle et Peppo, des librairies sous des tentes, une ambiance détendue, calme, douce, lente...

Ici il y a des conteuses, des conteurs, des apprentis, des débutants, des professionnels, des réputés. Ici on ne fait que raconter, à toute heure du jour et parfois tard dans la nuit, ici on ne fait qu'échanger, pour ne parler que de contes et d'histoires, on vit soudain dans la boîte colorée et magique de l'imaginaire, on est bercé, enchanté, étonné, déstabilisé, perplexe parfois, et de temps en temps carrément émerveillé !

Ici il y a les organisateurs et tant de bénévoles, qui se donnent à leur festival comme on se donne à un enfant, sans compter ( et sans conter d'ailleurs, ce sont les invités qui content ! ) Ils ont tout prévu, pour raconter, pour manger, pour boire, pour discuter, pour se reposer, ils ont tout prévu. Leur bienveillance est un tapis confortable sous les pieds des raconteurs et des festivaliers...

Ici on se met entre parenthèse. Le monde extérieur est toujours là, mais à quelques pas, à distance, on prend de lui quelques vacances, pour mieux y revenir, plus fort, peut-être autrement, car les contes nourrissent des parts de nous qui alors rapportent des trésors, des lueurs, des éclats de mystères, des enchantements. On n'en revient pas tout à fait comme on y était arrivé.

Un festival du conte, c'est un bain de contes, en fin de compte.
On revient lavé ? Oui. De beaucoup de choses...

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