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Le jardin du 31 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard

 

Le jardin du 31 Octobre

 

Quatre artichauts nous attendaient dans le jardin. Surprise. D’habitude ils donnent à la belle saison, mais cette année non, nous n’en avons pas vus de l’été. Et voilà qu’en faisant hier un tour du potager nous tombons nez à nez avec ces quatre inattendus, dont un qui est occupé à faire sa fleur et sachez que la fleur d’artichaut est très belle. Les pieds de l’artichaut - qui comme vous le savez est une plante plutôt originaire de Bretagne où il fait humide et doux - ne doivent pas être placés n’importe où dans notre Jura. Nous leur avons trouvé un endroit, situé entre une des serres et la haie de lauriers du voisin. Cette espèce de petite cachette discrète, qui les met à l’abri du vent et d’un froid trop vif, a bien l’air de leur convenir. Comme ils ne se sont pas distingués durant l’été, nous les avions quasiment oubliés, jusqu’à découvrir hier ces quatre boutons, car ce sont les boutons de la plante que nous mangeons, qui deviennent ensuite fleurs, qui contiennent les graines... mais je vous ai déjà entretenus à ce sujet tantôt.

Ce soir nous allons manger des artichauts, avec une vinaigrette.

J’attends la pleine floraison du quatrième - que nous avons laissé sur son pied - pour pouvoir vous présenter bientôt la fleur de l’artichaut. Je crois bien que le troisième, que vous voyez à gauche sur la photo, qui s’est très nettement déployé et dont le cœur devient rouge bordeaux, s’apprête à faire sa fleur aussi. Je vais le mettre dans un pot avec de l’eau, et nous allons suivre la chose... 

Je les surveille chaque jour... l’un sur son pied et l’autre sur son pot 😊

 

la gaillarde conteuse

 

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Le jardin du 30 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard

Amour de mousse
L’art de l’artichaut
Le père persil
Un champ de champignons
Vendredi 30 Octobre, une belle journée !

 

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Le jardin du 29 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 29 Octobre

Aujourd’hui sent Novembre arriver, ses petits matins mouillés, ses brumes de lait et ses dernières noix qui roulent dans les sentiers. 

Novembre... cette halte de la nature qui a donné tout l’été fruits et fleurs en abondance et qui, dame qui a vécu, dame exténuée, s’arrête soudain et murmure « je n’en peux plus…allons, il faut mourir, il est temps… »

Alors vite elle se colore, comme les parisiennes qui se maquillent le matin dans le métro, elle enfile rapidement une robe ocre, un manteau carmin, un gros châle marron et vert, un peu froissé et elle se dit : « il faut que je dise encore quelques mots aux Hommes, avant de les abandonner un certain temps »

Novembre... Certains jours ils arrivent à être beaux, ces corbeaux qui traversent l’air de leur vol mal gracieux, corbeaux malhabiles, corbeaux épais et noirs.

Novembre... poésie, lenteur, observation douce de la vie, quand nous nous resserrons dans les maisons chauffées, pendant qu’une femme court les chemins, hume les parfums. Sa silhouette se perd à l’horizon, une femme d’automne qui rejoint sa saison.

Il y a dans les fossés des petites fleurs maigrelettes avec des colliers de rosée, on dirait des vieilles dames attifées pour une noce. Là-bas d’anciennes scabieuses sans couleur font un bal dans un pré au beau milieu des herbes au dos courbé mouillé. Les clématites sauvages et leurs graines chevelues font des personnages légers, des elfes aux corps maigres, petit public serré et discret dans ce paysage. Les églantines éclatent en touffes hirsutes et brunes, on dirait des diables dépliés de leurs boîtes : mais où cela tenait-il ? comment tout replier ?

Les pommes rouges nous parlent de naissance du monde, les chrysanthèmes font aux tombes des jardins joyeux.

Novembre... Bien sûr il fait encore tiède parfois, l’herbe paraît encore tendre, mais les feuilles sont presque toutes tombées et leur tapis froissé roule dans le souffle du vent et les oiseaux se disputent allègrement les baies rouges et juteuses dans les haies. Mais soudain, vous verrez, de quelques gelées blanches, le temps va nous ôter cette mère aux larges hanches qui nous donne son vert tout au long de l’été. Elle marche fatiguée dans l’aube de novembre, une façon gracieuse de cacher son finir sous la poudre de brume qui lui fait un subtil manteau de cristal, le dernier vêtement avant le gel, qui achèvera tout ce qui fâne et collera sur les chemins le brou des noix.

Novembre est son soupir. 

Novembre... Retirons-nous sans bruit dans nos basses chaumières parfumées et douillettes et laissons dans les plis et replis de cette vieille mère, se composer lentement, caché, miraculeux, le prochain printemps.

 

Je vous souhaite d’aller bien et d’être en joie

quoiqu’il en soit 

 

la gaillarde conteuse

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Le jardin grimpant du 28 Octobre

Publié le par Patricia Gaillard

 

Le jardin grimpant du 28 Octobre

 

Ah les plantes grimpantes, leur grâce, leur instinctive montée vers le haut, ces fils, ou ces ventouses, ou ces vrilles qu’elles développent pour s’accrocher en cours de route, comme je les aime ! Oui mais ces charmantes couvrantes, si elles sont étonnantes, sont surtout envahissantes et il convient de les arrêter avant qu’elles n’aillent soulever les tuiles du toit. Donc il faut les tailler, dès novembre, dont nous ne sommes pas loin. Et l’on peut voir en ce moment, aux instants de soleil, le jardinier juché sur son échelle, sécateur au poing, pestant ou jurant lorsque les arabesques végétales s’emberlificotent et lui échappent, ou lui griffent le nez. Le sol autour de lui est tout jonché de feuilles, branchettes, branches, baies, graines. Le tas monte, monte, semble devenir une jungle ingérable, c’est la bérézina !

Faut-il aimer les grimpantes... pour avoir toute cette patience que nécessite leur entretien.

Mais c’est que la jardinière les aime et que le jardinier cède sur ce point. 

Classique, cette histoire... hé hé

Non mais, imaginez une seconde notre vieille demeure de pierres, nue, sans ce tissu végétal drapé de ci, de là, tricotant des écharpes de velours ou de soie. Et les araignées, les mille-pattes, les abeilles, les bourdons, qui apprécient tant les grimpantes, leur fleurs, leurs fruits, leurs cachettes pratiques et fraîches, leurs logements nombreux, et gratuits, et jolis, que feraient-ils, où iraient-ils ?


Allez, disons-le tout net, sans plantes grimpantes, la vie est totalement impossible.

 

C’est bien ce que je dis...

 

la gaillarde conteuse

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