Au-delà du catholicisme, la crèche est un symbole fort, image de nous-mêmes et de notre parenté avec ce qui nous dépasse. J'ai pour ma part un intérêt tout particulier pour les trois mages et cela depuis ma plus lointaine enfance. 
 

Les récits les disent venus d’un lointain Orient, portant précieusement sur leurs montures des trésors d’or, d’encens et de myrrhe. En route depuis longtemps, ils avaient été alertés par l’étoile Spica, la plus brillante du ciel puisqu’elle est double. Elle appartient à la constellation de la Vierge, pléiade immense et extrêmement ancienne. Cette étoile se dit al zimach en arabe et tsemech en hébreu. Son nom signifie "de la branche de David". Elle avait ainsi annoncé, à ces mages-astronomes-astrologues perses, la naissance de la lumière d'un grand prophète ou d'un vrai roi.  

Quant au temps des vieilles croyances de notre civilisation européenne, nous sommes dans la période sombre de l’année. Les forces lumineuses se sont retirées pour se recharger, laissant la place libre aux forces obscures. La nuit de Noël ouvre les douze jours d’effroi, où des forces obscures tentent de nous vaincre. Ce sont des nuits souvent venteuses (voyez aujourd'hui !) où courent les chasses archaïques du dieu Wotan, un guerrier qui combat les esprits mauvais lors des sinistres crépuscules. Ce sont alors des nuits brumeuses, chargées d’un froid nouveau, différent et ces forces contraires qui guerroient dans les airs les rendent infréquentables. Restons alors au coin des âtres, dans nos enveloppes apeurées et fragiles et nous laisserons ces êtres surnaturels mener ce combat annuel, ils s’y entendent bien mieux que nous. 
 

J'aurais mille chose encore à dire de tout cela, mais chut, sur ce blog je fais court, c'est sa vocation. 

Je vous laisse donc, en ce dernier jour de l'an, en compagnie des esprits et des rois

Ça vous fera un petit Dimanche de choix...

Décembre et la gaillarde conteuse

Le blanc intense des hélébores ou roses de Noël, est celui de la neige. Les rangées si bien rangées de leurs étamines, sont, elles aussi, spectaculaires. C'est une fleur-miracle que j'aime beaucoup. Elle représente Décembre et Janvier et il faut être bien courageuse pour être la fleur de ces mois-là ! Honorons donc en ce Samedi de soleil cette jolie plante discrète et persévérante. 

Décembre et la gaillarde conteuse 

Cliquez juste sur le titre ci-dessous pour entendre le conte

Les enfants, qui mangent pourtant des biscuits le restant de l'année, sont fascinés par la magie des petits gâteaux de Noël, les bredalas, comme on dit en Alsace où ils occupent une place capitale. 
Durant toute la journée du 24 Décembre, deux de mes petites-filles sont venues dans ma vieille cuisine confectionner ces fameux bredalas, qu'elles ont décorés avec beaucoup de soin et de patience. J'imaginais toutes nos aïeules, émues, penchées sur les petites mains habiles, qui re-faisaient cette fois encore les recettes séculaires de la famille. Il est des instants où il faut se laisser aller à un peu de nostalgie. Noël est un de ceux-là...

Décembre et la gaillarde conteuse