UNE TERRE À HISTOIRES

Hier j'évoquais le désordre. Restons donc dans la maison.
Aérons ! Rien de mieux pour purifier les énergies. Les bruits, les paroles fortes, la fatigue, les contrariétés, les inquiétudes restent "collées" dans l'atmosphère. Quand l'air pénètre, son courant emporte tout ce qui est usé, stagnant, devenu inutile.
Aérer désinstalle les vieilles énergies et en installe de nouvelles.
L'encens, lui, éclaircit l'air et invite un renouveau, il ouvre une nouvelle page de la maison. 
Avez-vous remarqué comme nous sommes nombreux à aimer entrer dans les églises ? Ces lieux imprégnés de prières, de rituels, de présences, de bougies et d'encens refroidi, nous reposent car on y dépose, sans vraiment le savoir, les choses qui pèsent à l'âme. 
Si nous offrons des attentions à nos demeures, elles deviendront peu à peu des terres lumineuses et des repos de l'âme. 

la gaillarde conteuse 
 

Notre espace désordonné est souvent le miroir d'un désordre intérieur. Les zones un peu obscures encombrées d'objets gênent la circulation énergétique. Ce désordre peut être le symbole de ce que nous refusons de regarder en face. Ranger ces endroits revient à signaler à notre esprit que nous préparons de la place pour accueillir des choses nouvelles dans nos vies. Autour de ces endroits l'énergie est stagnante. Les transformer, les ranger, les nettoyer, invite le mouvement de la vie et éclaircit notre lieu et notre esprit. 
Un espace harmonieux est un miroir très apaisant...

la gaillarde conteuse

La belle vaisselle dort souvent dans nos armoires. Nous avons peur de la casser et les théières, les assiettes, les tasses deviennent alors de vieilles reliques lointaines qui nous impressionnent.
Sortons-les au jour, rendons-leur leur vie et si elles se cassent, tant pis, elles auront vécu ! 
Les thés, les cafés, les tisanes, les repas de chaque jour ne méritent-ils pas ces contenants précieux ? Osons les sortir, nous constaterons qu'on ne sert pas une boisson ou un plat de la même manière dans une jolie vaisselle que dans une vieille faïence moche et ébréchée que l'on conserve depuis des lustres. Et on n'y mange pas non plus de la même manière.
Il y a de la joie à mettre un peu d'élégance sur la table, un peu de richesse dans les assiettes, un peu de classe dans les couverts !
On peut là aussi parler quasiment de rituel. Celui de la beauté que communiquent les objets fins et précieux. Et ils sont soudain un miroir où se mire notre propre beauté et notre préciosité, un mot qui, en termes de beaux-arts, signifie délicatesse extrême...

Essayer c'est adopter !! 

La gaillarde conteuse 

Le rituel c'est honorer les choses qui semblent banales, courantes, quotidiennes. Placer des rituels dans ses journées invite le sacré, sans pour autant chercher à définir celui-ci. Placer des rituels, c'est recevoir et voir la poésie de ce qui est, visible et invisible. 

Préparer un repas devient sacré lorsqu'on prend un instant pour allumer une bougie, regarder les ingrédients avec attention, les remercier, se laver soigneusement les mains. Et puis tâcher, en les préparant, d'avoir des gestes posés, présents et respectueux. 
Juste avant le repas il est bon d'imaginer le lieu enrobé de lumière, puis de manger calmement en étant présent dans chaque geste. Il est même bon d'éviter de parler car le silence est un ingrédient subtil dans cette affaire ! 
Préparer les repas et les prendre n'est plus alors seulement une habitude, c'est un rendez-vous avec le corps, et au-delà ! 

la gaillarde conteuse