Cueilli ce matin dans notre forêt préférée, ce bouquet de primevères, de pulmonaires et d'anémones sera le décor frais et printanier de ce Dimanche de Mars. Si le soleil aujourd'hui ne peut traverser la couche de nuages blancs, la luminosité de cette touffe de fleurettes le remplacera.
Le printemps est là, la nature continue son chemin sage à côté de la folie des hommes
"L'existence seule des contes suffit à les défendre. Une chose qui a, d'une façon si diverse et toujours renouvelée, charmé, ému et instruit les hommes, porte en soi sa raison d'être nécessaire et est issue certainement de cette source éternelle qui baigne toute vie.
Et s'il est vrai que ce ne soit qu'une goutte unique, contenue au creux d'une petite feuille, cette goutte pourtant étincelle des feux de la première aurore. "
Pour ce Dimanche froid et ensoleillé je vous offre ce bouquet de bergenia au cœur duquel j'ai glissé un narcisse double. Le rose de l'un et le jaune de l'autre, si légers, si clairs, si tendres, font ensemble un doux message de printemps.
Devant ce renouveau de la nature souhaitons qu'arrive un jour le renouveau de l'humanité...
Vous entrez au cinéma. Vous prenez place dans un de ces fauteuils rouges et confortables
(Passons sur tous les avant-films et les publicités)
Installez-vous et surtout entrez complètement dans
LE CHÊNE
un film de Laurent Charbonnier et Michel Seydoux.
De très belles images. Tout un monde de bois, de feuilles, de glands, de racines, avec ses occupants de la nuit et ceux du jour, ses bêtes qui passent, qui visitent, qui menacent, qui reniflent, qui se nourrissent.
La seule parole : les sons de l'instant
Pas de commentaires, aucun, pas de mots, juste les sons de l'instant, pépiements d'oiseaux, frottements, glissements, petits cris, grands cris, envols froissés, pas furtifs, vent, pluie, craquements, grincements, grognements, grignotis.
Un délice, une contemplation, une beauté. La poésie de la vie.
Vous reviendrez l'âme lavée par la simplicité
Vous reviendrez la mémoire réveillée, elle vous rappellera que fut un temps il n'y avait qu'une chose importante : la survie.
Que de choses nous avons entassées depuis, sur la survie.
C'est incroyable, avec son silence, tout ce que ce film nous dit !
Petit bosquet de violettes écloses ce matin, presque caché entre les feuillages d’un cyclamen et d’une pervenche. Cette jolie fleur avec sa teinte franche et son parfum délicat, évoque l’humilité et la sensibilité, deux qualités humaines précieuses que les puissants de ce monde gagneraient à fréquenter.
Je vous souhaite un Dimanche sensible et doux
Respirez, respirez la violette !
la gaillarde conteuse
PS : nous surveillons le cocon chaque jour, pour l’instant rien ne bouge
Toute la nature se réveille et les nouveautés se déploient partout. Les pervenches font quantité de jeunes feuilles vernissées, les arums sauvages déroulent leur feuillage brillant, les boutons de jonquilles montent, les crocus sont là, une branche de forsythia, penchée vers l’eau, montre déjà ses fleurs jaunes, et les bergenias, toujours fidèles à Février, portent au cœur de gros bouquets de fleurs, rose bonbon, qui montent. Et puis les ficaires, les pâquerettes, les véroniques de Perse, des primevères bien sûr et des bourgeons partout, partout.
Mais dites donc, ça ressemble au printemps ça !
Près de l’étang, les habitués de l’hiver continuent leur picorage, aucun grain ne leur échappe, faisans, tourterelles, le foulque solitaire (qui a invité une pote, hé hé c’est l’époque) pies, geais, merles, tous ceux-là en troupeau joyeux.
Mais dans ce tableau printanier, un gros point noir, marron plutôt, notre terre argileuse a pompé toute cette pluie de l’hiver, jusqu’à complet gavage et toute notre terre est une abominable gadoue !!!!!!
Joli le jardin, oui, mais tout à fait im-pra-ti-ca-ble…. Même en sabots, ça glisse, ça nous fait des semelles épaisses de boue collante, c’est hooooooooooorible
Misère…
Soleil, cher soleil, chauffe, chauffe et sèche notre petit domaine !
- Dis-moi, la feuille, as-tu peur de l’automne qui vous fait mourir, toi et tes semblables ?
- Je n’ai pas peur. J’ai été vivante deux saisons durant, l’arbre et moi avons œuvré ensemble, je lui ai donné beaucoup de moi. Je ne suis pas uniquement cette feuille que tu vois, je suis aussi l’arbre. À l’instant où je tomberai gracieusement sur la terre, qui se nourrira de moi, je saurai que je nourrirai l’arbre.
Pendant que nous parlons, voici qu’un fort vent se lève et décroche la feuille qui tourbillonne joyeusement jusqu’à la terre.
Je m’incline devant elle.
En un instant, elle m’a beaucoup appris…
(Histoire de Tich-Nhat-Hanh - version de Patricia Gaillard)
La petite pensée qui porte le joli nom de viola parvula, a le même charme que la violette. Contrairement à la grande pensée, elle ne baisse pas sa tête et fait bien plus de fleurs que cette dernière. C’est une plante dont j’apprécie beaucoup la présence. Cette potée, acquise hier, va se développer jusqu’à devenir une grande boule de fleurs et ce sans s’arrêter, jusqu’à l’été.
Ce sont donc des pensées lumineuses que je vous offre aujourd’hui,
Gageons qu’elle sauront vous inspirer des pensées lumineuses 😄
Un cocon ma foi
Mais un cocon de quoi ?
Il ressemble à un coquillage
C’est, je trouve, un fort joli tissage
Araignée, d’après les photos sur le net
À moins qu’on nous y dise des sornettes
Il va nous falloir surveiller cette couveuse
Afin de surprendre la bestiole courageuse