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Le jardin du 5 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard

Au bord de l’étang les grandes marguerites jaunes semblent absorber littéralement le soleil encore chaud. Le ciel bleu et pur au-dessus d’elles s’accorde parfaitement à leur couleur.
Ils nous invitent tous deux à un instant de contemplation.
Un instant délicat de miel et de douceur...

la gaillarde conteuse 

 

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Le jardin du 4 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard


Le jardin du 4 Septembre

 

Visite, toujours un peu étrange, d’une mante religieuse. Bonne occasion de parler d’elle, car des bruits courent qui la présentent comme une cruelle créature. Que nenni, car Bernard Werber, dans son excellent ouvrage L’encyclopédie du savoir relatif et absolu, rétablit à son sujet une vérité fort intéressante. Je vous résume la chose :

Il est dit que la mante religieuse, plus grande que le mâle, dévore celui-ci après la copulation. C’est une chose que l’on a observé maintes fois, au sein des vivariums, et que nous répétons tous - sans l’avoir même observé de visu - à qui veut l’entendre. Erreur... c’est là une observation scientifique car dans la nature notre mante ne se tient pas du tout ainsi. Il est vrai qu’après cet acte qui demande, vous ne le nierez pas, un certain effort, cette bête a grand faim. Cette faim réclame des protéines, et la protéine la plus proche est le mâle, coincé pour son malheur dans le vivarium avec madame. Celle-ci, pressée et sans en avoir conscience, dévore la source de protéines qu’il représente.
Mais dans la nature, le scénario n’est plus le même. Car le mâle - pas idiot car fort de son expérience en la matière - se tire immédiatement après leurs ébats et se cache sous n’importe quelle feuille ou branche, pendant que sa compagne, affamée, attrape le premier insecte qui passe pour soulager la faim qui la tiraille. Dans ces conditions, plus personne ne va songer à la traiter comme une criminelle, car dévorer autrui est tout bonnement sa vocation.

Et puisque nous parlons de protéines, pouvons-nous, si nous sommes carnassiers, prétendre ne pas être criminels ? Houla le sujet est brûlant ! De plus, contrairement à la mante religieuse, nous en avons conscience...

 

Mais je voulais parler ici de la mante religieuse, plus religieuse qu’on ne le croit et qu’on ne le dit.

Ne dit-on pas trop de choses... ?

je vais donc me taire !

 

la gaillarde conteuse

 

 

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Le jardin du 3 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 3 Septembre

 

Je suis Marinette la courgette, six kilos cinq pour vous servir. J’aurais pu encore rester accrochée à mon pied, mais franchement ça commençait à me demander un sacré boulot d’aspirer chaque jour ma subsistance. Et puis j’aurais continué à grossir, ce qui de nos jours, avec tout ce que l’on sait, n’est pas souhaitable. J’ai donc prié la jardinière et le jardinier de couper ce cordon ombilical piquant et creux qui me reliait à la terre. Et me voici, un peu surprise et fatiguée, mais contente. De plus, étant donné ma grande taille ils ne vont pas me manger, je vais donc échapper à la casserole. Chouette. Je vais décorer le devant de la maison, paraît-il, c’est une belle vocation ! Pour l’instant on m’a proposé chapeau et lunettes, j’ai demandé aussi ces boucles d’oreilles en lanternes japonaises, elles ont une couleur orange si fascinante. Ça me va bien au teint, non ? Tout cela c’est pour la photo, je me sens comme une star ! Après tout n’est-ce pas ce que je suis ? Ravie de faire l’expérience de votre monde, il a l’air si intéressant. Pourtant, au moment de quitter définitivement le pied de courgette, le thym - qui n’est pas loin - m’a dit :
« Ma pauvre, ne te réjouis pas trop, le monde des humains, tu sais... »

Je ne sais pas ce qu’il a voulu dire, il n’a pas eu le temps de terminer sa phrase que déjà j’étais coupée du langage végétal, pour rejoindre le vôtre...
Je verrai bien

Quelle aventure...

 

Marinette la courgette

et la gaillarde conteuse

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Le Jardin du 2 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 2 Septembre

 

Les paysages changent…

Dans les champs, les feuilles des maïs jaunissent

En bordure de forêt, les fougères roussissent et se racornissent

Dans le jardin, les figues grossissent, leur vert vire au violet, elles mûrissent

Le jardinier dans l’allée paillée fait trois pas, puis six, puis dix

Le papier dans sa poche crisse

Il contient les graines du jour :

navet, radis noir,

mâche, épinard,

ses doigts enfouissent

dans la terre

ces futurs plats d’hiver.

Il faut qu’ils germent, qu’ils grandissent,

qu’ils verdissent et qu’ils puissent

nous régaler jusqu’au prochain solstice,

que dis-je, jusqu’à Pâques !

(Voilà qu’une rime en âques s’immisce)

 

Quant à moi sur un transat je glisse

Mes deux yeux se plissent

Le soleil de septembre est un délice

Et je ponds ce verset en «isse »

 

la gaillarde conteuse

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