Le jardin du 12 Juillet
Le jardin du 12 juillet
Quand le soleil s’est levé ce matin, il faisait douze degrés. Les tomates ont cru être au pôle Nord.
La taupe avait œuvré. Celle-ci est une sacrée besogneuse, ses monticules sont grands, malgré notre terre lourde. Et puis le ragondin avait sectionné un roseau de plus. Ah la la, pas de trêve le dimanche pour les bêtes. Le jardinier est souvent patient, sinon il ne serait pas jardinier. Et puis il n’oublie jamais que, même si cette terre est à lui d’un point de vue humain, aux yeux de la nature elle est à tous. Une bête ne vole donc jamais rien, elle prend simplement dans l’abondance du monde. Pas facile de défendre un potager avec toutes ces considérations philosophiques ! Cependant que ces deux-là n’aillent tout de même pas trop loin, car poussé à bout, cet homme pacifique pourrait bien s’énerver…
Maintenant deux geais se disputent dans le verger du voisin et leurs cris désordonnés déchirent la lumière dorée du soir.
Aujourd’hui le thème du jour : doigts de pieds en éventail !
La gaillarde conteuse