Le jardin du 11 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Que celles et ceux qui auront reçu l’annonce de cet article en plusieurs exemplaires à la suite d’une  erreur technique 🤭 veuillent bien m’excuser

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Le jardin du 11 Juillet

Une Libellule se pose sur la table où j’écris. Une jolie bête dorée, grande, les ailes bien étalées. J’ai toujours eu beaucoup de sympathie pour ces belles gracieuses. Je ne bouge pas, respire à peine et considère cette présence comme une visite. L'animal sauvage a envers l'humain de la méfiance, aussi cette confiance est-elle touchante. Durant de longues minutes je l'observe dans le détail. On en voit souvent au bord de la rivière, libellules ou demoiselles, les unes fines, les autres dodues, ailes repliées ou ailes ouvertes, avec de belles couleurs, précieuses comme des bijoux, toujours en mouvement, nerveuses.  Mais jamais on ne peut vraiment s’en approcher assez pour en voir les détails. Elles  restent insaisissables, légères et rares. Elles ne se voient qu'à certaines périodes et à certaines heures. Ce sont des coquettes. Elles se méritent. Alors celle-ci, juste là, à portée de main, sans crainte, sans le moindre frétillement, c'est une aubaine. Au bout d'une dizaine de minutes, elle prend son envol, s’en va retrouver l'espace infini de sa vie et me laisse dans le mien, qui n’est pas moindre, finalement…

La gaillarde conteuse 

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