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Le jardin du 19 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 19 Juillet de nuit...

3h40
Le chêne sommeille
Le frêne veille
La fraîche nuit
Enrobe tout

Le foisonnement de la nature est remarquable, il invite à l’émerveillement dans la simplicité et au repos de la contemplation. 
Le foisonnement des productions humaines épuise et aspire nos forces vives. Le besoin d’avoir nous tient esclaves de l’inanimé et de l’inutile. Les possessions sont des prisons qui tiennent notre vastitude captive. Se dépouiller est l’unique issue vers la grâce. Un chemin long, voire douloureux, mais nous pourrons, ainsi seulement, nous approcher de l’être, de l’oiseau, de l’arbre, de l’eau, du rocher, et des dieux qui y sommeillent, pour réentendre le chant du monde qui parle à l’âme. 

la gaillarde conteuse... dans les étoiles 🌟  

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Le jardin du 18 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 18 Juillet

Autour du village les gros rouleaux de paille blonde et brillante sont disséminés sur les champs moissonnés. Des maïs montent les fleurs beiges, élancées, et les tournesols peaufinent leur floraison d’un éclatant jaune d’œuf. Les maisons sont fleuries de teintes vives et les moustiquaires barrent les portes aux insectes volants, bourdonnants, bedonnants, insolents, vrombissants, énervants, piquants ! On jardine tôt le matin, sous le toit de paille du chapeau et les après-midi ont un fort parfum de sieste, ce même chapeau posé sur nos yeux clos. On entend juste les cris de la buse qui tournoie, le bourdonnement impressionnant des abeilles, qui font leur camp dans les framboisiers et dans les innombrables fleurettes crème du fusain doré. Quelle concentration chez ces bêtes. Pour une abeille qui butine, le reste du monde n’existe plus et nous pourrions leur gratter la nuque sans qu’elles n’en sentent rien. Mais ne dérangeons pas ces besogneuses ouvrières et pendant qu’elles font, ne faisons rien…

La gaillarde conteuse 

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Le jardin du 16 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 16 juillet
 
Ça y est, j’ai soigné, taillé le petit chêne et taillé du même coup quelques végétaux alentour qui L’envahissaient un peu. Qu’il est beau. Je vais le suivre au jour le jour pour voir comment il se comporte dans sa convalescence. Nous ignorons trop souvent à quel point les plantes sont sensibles à nos attentions. Une visite, quelques mots, du respect et de la considération sont, entre elles et nous, des clefs d’amitié. Ce n’est pas parce qu’elles ont une manière différente de ressentir et de s’exprimer qu’elles ne ressentent et ne s’expriment pas. Élargissons un peu notre petite pensée et cessons de croire que nous sommes les seuls à être merveilleux sur cette terre ! 
Le jardin ce matin a été très généreux en tomates et courgettes. Beaux légumes, sans défauts, brillants, colorés et mûrs. À cette heure ils sont déjà conservés, d’une manière ou d’une autre. Les cornichons du jour, brossés et couchés sous une couverture de sel rejoindront leurs semblables demain, dans le vinaigre du bocal où trempotent échalote, ail, romarin, laurier, graines de coriandre et grains de poivre noir. Mon cher jardinier a semé des salades, comme il fait tous les vingt jours, afin qu’elles se succèdent sans faute, car vivre sans salade… bien sûr que non. Le dessert du jour, de mûres et de fraises était divinement goûteux. Les grosses limaces orange nous attendaient sur la terrasse de la cuisine tôt ce matin et un peu plus loin, au bord de l’étang, un magnifique monticule de terre nous narguait sans retenue.
Je vous le dis, ici y’en a qui bossent pendant que d’autres dorment...

La gaillarde conteuse 

 

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Le jardin du 15 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 15 Juillet

« Mais que vois-je, un très joli pot bleu, haut comme un mirador pour chat, avec de la terre sèche et chaude, où rien ne pousse… je vais m’y installer, oh mais qu’est ce que j’y suis bien. Que j’aime dégoter de nouveaux petits endroits où me poster pour somnoler et surveiller les environs sans en avoir l’air, des fois que passerait un loir ou quelqu’un de sa famille.»

ici on cultive du chat...

Aujourd’hui le jardinier taille les lauriers-cerises. Depuis un certain temps nous avons découvert les tailles en vert. Toutes les trois semaines, environ, durant toute la belle saison, nous taillons la trentaine de cm des dernières pousses des arbustes. Ils demeurent ainsi petits, ronds, touffus et plus beaux que jamais. Cette taille régulière évite l’allongement souvent maigre et hirsute des arbustes, et la grande corvée des tailles d’hiver. Et puis surtout depuis que nous procédons ainsi ils sont tous magnifiques. Leurs feuilles sont plus nombreuses, plus petites, plus luisantes et de ton de verts plus vifs. Peu à peu nous allons peut-être obtenir des genres de bonzaïs de jardin. En tout cas ça nous plaît et à eux aussi, vu leur éclatante santé. 
J’ai acheté du lait. Demain je vaporise le petit chêne. Et d’ailleurs je songe à le tailler aussi. Rond, touffu, il sera beau et se distinguera de ses congénères.

J’ai un faible pour qui sait sortir du lot…

La gaillarde conteuse . 

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