Le jardin du 18 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 18 Juillet

Autour du village les gros rouleaux de paille blonde et brillante sont disséminés sur les champs moissonnés. Des maïs montent les fleurs beiges, élancées, et les tournesols peaufinent leur floraison d’un éclatant jaune d’œuf. Les maisons sont fleuries de teintes vives et les moustiquaires barrent les portes aux insectes volants, bourdonnants, bedonnants, insolents, vrombissants, énervants, piquants ! On jardine tôt le matin, sous le toit de paille du chapeau et les après-midi ont un fort parfum de sieste, ce même chapeau posé sur nos yeux clos. On entend juste les cris de la buse qui tournoie, le bourdonnement impressionnant des abeilles, qui font leur camp dans les framboisiers et dans les innombrables fleurettes crème du fusain doré. Quelle concentration chez ces bêtes. Pour une abeille qui butine, le reste du monde n’existe plus et nous pourrions leur gratter la nuque sans qu’elles n’en sentent rien. Mais ne dérangeons pas ces besogneuses ouvrières et pendant qu’elles font, ne faisons rien…

La gaillarde conteuse 

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