LE SEL

Publié le par Patricia Gaillard

 

PAYER LE SEL

Au cours d’une chasse, on rôtit un beau quart de viande pour Anushirvân le juste. Mais on manquait de sel. Anushirvân dit au serviteur, qui partait chercher une poignée de sel dans un village alentour :
« Achète, achète à son prix cette poignée de sel que tu vas chercher. »
Mais le serviteur dit au roi
- « Quel mal peut donc sortir de si peu de sel ? »
Anushirvân répondit :
« Le fondement de l’oppression dans le monde fut peu de chose à l’origine. Mais chacun à son tour y a ajouté, jusqu’à ce qu’il devint ce qu’on voit.
Si un roi s’empare d’une pomme dans le verger d’un paysan, ses serviteurs déracineront l’arbre.
Pour cinq œufs que le sultan se permettra de gober, ses troupes mettront à la broche mille poulets.

SA’ADI  (Poète et conteur persan né vers 1200)

Ces vers de Sa'adi sont inscrits à l’entrée du siège de l’Organisation des Nations unies à New York.
« بنی آدم اعضای یک پیکرند
که در آفرينش ز یک گوهرند
چو عضوى به درد آورد روزگار
دگر عضوها را نماند قرار
تو کز محنت دیگران بی غمی
نشاید که نامت نهند آدمی
Les hommes sont membres les uns des autres
et créés tous de la même matière,
si un membre est affligé les autres s’en ressentent :
Celui qui n’est touché du mal d’autrui
ne mérite d’être appelé homme.

( Saadi, trad. André du Ryer - Source Wikipedia)

à bientôt !

la gaillarde conteuse...

 

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