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L'eau

Publié le par Patricia Gaillard

L'eau. Quoi de plus courant, de plus habituel, de plus banal que l'eau. Au fil du temps nous nous avons perdu la poésie païenne qui voyait un esprit à l'eau et qui ainsi la protégeait. Certains peuples de notre terre ont su pourtant conserver cette relation. 

Nous savons très bien maintenant ce que l'eau est devenue. 
Voici un merveilleux podcast qui nous parle de l'eau et de toutes ses vertus.
Celles que l'on a oubliées comme celles que l'on découvre. 

Une très belle découverte qui change le regard...

https://youtu.be/DIHNuLRiI5Y  (attention, il faudra remettre la vidéo au début) 

la gaillarde conteuse

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Le Mardi des souvenirs 3

Publié le par Patricia Gaillard

 

L'institutrice

A six ans j’étais une enfant vive, j’aimais plus que tout être dehors, avec les arbres, l’air, la terre. Ma mère appréhendait pour moi le carcan de l’école. Mon institutrice s’appelait mademoiselle Broussous. C’était une vieille fille, sérieuse, un peu ronde, toujours élégante, qui portait un chignon. Je n’ai jamais su quel était son prénom, ni quelle était la longueur de ses cheveux.

J’ai fait chez elle, quelle grande chance, mes trois premières années d’école primaire. Elle n’avait qu’un amour, un amour fou et magnifique : notre langue française. Très vite, entre elle et moi s’est installé quelque chose de fort. Dans les contes que me lisait ma mère et dans mes livres, j’avais déjà découvert la magie des mots, des phrases et de tout ce qui pouvait y être exprimé. Ça me fascinait. L’apprentissage de la lecture fut une formalité pour moi, j’étais passionnément motivée. Arriva le temps des rédactions et surtout des textes "libres." Si les rédactions à thèmes m’ont appris à flatter mon inspiration pour qu’elle accepte de se lâcher sur un sujet qu’elle n’avait pas choisi, mon bonheur était de pouvoir créer mes sujets et ceux-ci ne manquaient jamais dans ma cervelle de rêveuse. Je ne tarissais pas. Je découvrais ce plaisir d’écrire librement ce qui me touchait, retenait mon cœur, mon regard, mon attention. J’avais alors six ou sept ans et la merveille de l’écriture me tenait hors lieu, hors temps, au-dessus des fonts baptismaux de la créativité. J’écrivais des textes étonnamment longs pour mon âge, dans l’écriture desquels je me délectais incroyablement.

 

Bien des années plus tard, j’avais dix-huit ans, j’ai croisé Mademoiselle Broussous dans une rue de notre ville, Mulhouse, un beau jour de printemps. Elle m’a invitée à prendre le thé. Elle vivait dans un appartement élégant et calme, comme elle. Dans son salon il y avait surtout une immense bibliothèque et de vieux fauteuils de cuir noirs.

Nous nous sommes un peu raconté nos vies, devant un thé doré versé dans des tasses de porcelaine blanche parsemée de fleurettes et des petits gâteaux.
Je n’avais pas l’impression de l’avoir quittée depuis dix ans, il est des gens comme ça, qu’on ne quitte jamais vraiment. À un moment elle s’est levée, s’est éloignée, puis est revenue portant dans ses mains une boîte, en bois un peu grossier. Elle l’a ouverte, en souriant, sûre de la surprise qu’elle allait provoquer. Il y avait là les textes de mes trois années dans sa classe. Mes émotions, ma vie de petite fille, tout était là, dans l’écriture appliquée. Tout était là, sa joie d’institutrice, sa fierté aussi et notre amitié d’amoureuses de la langue française. Comme j’étais étonnée, touchée, flattée de figurer ainsi dans ses souvenirs, elle qui m’avait tout appris. Jamais un instant je n’aurais même pu imaginer qu’elle se souvenait de moi ! 

 

la gaillarde conteuse 

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Votre bouquet du Dimanche 17 Mars

Publié le par Patricia Gaillard

Ce bouquet de branches de cognassier du Japon donne à ce coin du salon un petit air d'estampe. Quant à ces deux lapins facétieux, ils sont une annonce pascale pour les enfants qui passent.
Mais dans leurs paniers, point d'œufs !
Ceux-ci viendront en temps et en heure
N'allons pas plus vite que le vent... 

Très bon Dimanche à vous 

la gaillarde conteuse 

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Espièglerie de village

Publié le par Patricia Gaillard

Un de nos proches voisins habite au pied d'une colline boisée. Du coup sa maison, qui est un ancien moulin, est trop ombragée et toutes sortes de feuilles et de graines dévalent la pente et encombrent ainsi son environnement. Seule solution : couper tous les arbres de la colline. 
Il n'est pas homme à repousser les choses. Aussitôt dit, aussitôt fait !
Avec deux-trois copains costauds il a œuvré, durement. Les tronçonneuses sont allées bon train plusieurs jours. Un vrai travail de bûcheron. 
Le travail à présent est terminé.
Tiens, mais que fait donc là-haut cet arbre malingre ? Comment a-t-il pu échapper à ce nettoyage ? 
Et chacun, le voyant, se pose cette question... et cherche, cherche, sans réponse.

Hier, mon cher jardinier a croisé notre voisin. 
- Dis-moi, pourquoi as-tu laissé cet arbre sur la colline ?
Un large sourire a fendu la face barbue de cet occasionnel bûcheron, qui a répondu :
- Pour faire causer ! 

J'aime beaucoup l'espièglerie de notre village qui met une bonne pincée de poivre sur les jours ! 

la gaillarde conteuse 

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