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Le jardin du 12 Mai

Publié le par Patricia Gaillard

Dans l’immense sapin, deux geais se disputent, jetant leurs cris grinçant. Les feuilles des noisetiers et des noyers ont doublé en deux jours et la clématite mauve, aux grandes fleurs plates, se dresse, fiére, dans l’air humide. Deux tourterelles conversent, d’un arbre à l’autre, elles en ont des choses à se dire. Ça y est, le sureau arbore ses ombelles blanches, dans les contes il se nomme « vieille mère. » Les lauriers sont rénovés par des milliers de jeunes feuilles, d’un vert si clair et si brillant qu’il semble irréel. La mauve a une première fleur rose-violet vif et les campanules - que j’aime tant - se font désirer, elles pointent, prometteuses, mais leurs fleurettes restent fermées, forçant ma patience. 
Le ciel est bas, la brume cache complètement le village de Saint-Jean, perché, allez savoir où… 
Le jardin de printemps est rutilant et fécond, comme cette grenouille large sur la pierre moussue de la source. 
Vert sur vert, sur vert, sur vert… chromo thérapie ! 

À bientôt 
La gaillarde conteuse…

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Le jardin du 11 Mai

Publié le par Patricia Gaillard

« Si hortum in bibliotheca habes, deerit nihil »
«  Si tu possèdes une bibliothèque et un Jardin, tu as tout ce qu’il te faut »
Cicéron

Dès ce 11 Mai, la nature va découvrir que sa joie n’était que provisoire…

Ce matin au potager, on pourrait se croire dans un hammam, tant l’humidité tiède enrobe tout. Il a plu toute la nuit et dans le champ de mon voisin, semé de maïs, il y a de grandes flaques. On sent le soleil derrière cet air opaque qui surprend les oiseaux et la fine libellule, car ils n’ont pas encore vraiment quitté la torpeur de la nuit. Les plantes sont couvertes de gouttes argentées, les branches du cornouiller touchent presque le sol à force d’eau et ses fleurs couleur d’ivoire semblent luire dans ce paysage laiteux. Les fraises rougissent, envers et contre tout, c’est leur travail. Les fèves et leurs larges feuilles ont pris soudain un coup de vieux et sont étrangement penchées vers la terre. Les petits pois sont contents et grimpent joyeusement sur les branches tordues qui leur servent de tuteurs. Le soleil, oui, d’accord, mais comme ils ont aimé cette grosse pluie ! 
Les petites pêches semblent faites de velours vert pâle, comme celui qui recouvre certains fauteuils voltaire. La terre, gorgée d’eau, est devenue terre de sienne brûlée, dirait cet ami peintre qui était venu autrefois, tout un mois de septembre, fasciné par les diverses sortes de potirons, leurs verts, leurs rouges et surtout tous leurs tons d’orange. Il en avait fait une vingtaine de toile. Je le vois encore, derrière un joli rideau de zinnias et de dahlias, avec chapeau de paille et chevalet, des après-midi entières. 
Certaines images restent
Surtout dans les jardins…

À bientôt !

 la gaillarde conteuse...

 

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Le potager du 6 Mai

Publié le par Patricia Gaillard

Et voici le soleil revenu, une douceur vaporeuse enrobe le potager. Sous les serres, les pieds de chou-fleur et de brocoli enflent et leurs grandes feuilles épaisses sont de plus en plus bleues, pendant que les tomates prennent de la hauteur et règnent en reines sur cet univers chaud et humide. 
Dans le potager je surprends une fraise, cachée et déjà rose. Quelques pucerons noirs s’entassent sur les tiges des fèves qui sont chaque année leur logis préféré. J’essaierai demain une légère pluie au savon noir, mais n’irai pas plus loin. « Il faut que tout le monde vive » est la devise de mon époux-philosophe-jardinier ! 
Un peu plus loin, au bord du chemin, une touffe de trèfles roses et de boutons d’or font une troupe gracieuse. Le framboisier fleurit, le pêcher porte maintenant des fruits gros comme des olives et les très jeunes cerises griottes et merises sont nombreuses sur leurs branches feuillues. Les salades m’inspirent de bonnes vinaigrettes et les radis roses et rebondis sont divins avec un vrai pain et un bon beurre salé. 
Jardin de paradis…

À bientôt 

La gaillarde conteuse...

 

 

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LE JARDIN DU 2 MAI

Publié le par Patricia Gaillard

Ce matin, malgré la grisaille du ciel, nous visitons notre jardin. Rien ne saurait nous en priver. La pluie des derniers jours a fait gonfler les feuilles qui, pour certaines, ont doublé. Leur vert éclatant enchante. Le long de la rivière, les aulnes, noisetiers, cornouillers, érables ont tant grandi qu’ils ont transformé le paysage. Les iris d’eau jaune citron, striés de noir, un peu cachés dans leurs longues feuilles pointues, illuminent les bords de l’étang et l’insecte rouge, qui s’est posé dessus, semble un bijou. La vigne vierge brille d’une irréelle manière et déjà les minuscules grappes de fleurs mates s’y dessinent. Les framboisiers ont de jeunes pousses roses, les groseilles deviennent pleines et rondes, on dirait des groupes de planètes vertes et luisantes. L’arrosoir s’ennuie près du tonneaú d’eau, les serres couvent, un chien aboie au loin, la tourterelle a installé son nid dans le grand sapin et les mésanges affairées ont sûrement le souci d’une progéniture.

La belle quiétude du jardin

à bientôt

la gaillarde conteuse

 

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