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Le jardin du 10 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Rien n'est plus surprenant qu'un jardin, il échappe aux règles, aux habitudes, aux lois que l'humain, sournoisement, aimerait bien y appliquer. Un jardin sait garder sa liberté, même quand il nous donne l'impression de nous suivre et le côtoyer nous enseigne l’art de n’avoir pas toujours raison, une précieuse vertu. Soyons jardiniers et travaillons en accord avec la nature, notre demeure d’origine, soyons jardiniers pour lui rappeler notre respect et notre amour, qui existent, autant qu’existe notre goût pour la destruction…
Ce matin une grande paix circule ici. Du soleil, pas de vent, des chants d’oiseaux, le caquetage des poules de notre voisin, et toujours ce couplet rythmé et moelleux des sages tourterelles. 
Pas de monticule de taupe, pas de roseau coupé. Jour de trêve…

la gaillarde conteuse

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Le jardin du 9 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

La source, son eau est à 4° en hiver comme en été

Le jardin du 9 Juillet

Les matins sont frais, les après-midis chaudes. C’est le bon été pour les plantes et pour les jardiniers. Le petit chêne est malade, ses feuilles sont blanches, c’est un genre de champignon. Je vais me documenter et tâcher de trouver un remède naturel. J’ai suggéré au frêne, si grand, si fort, de lui venir en aide. Au potager il y a des courgettes, tomates, carottes, betteraves rouges, pommes de terre, salades vertes et nous avons recolté l’échalote, l’oignon blanc et l’ail qui restaient encore dans la serre, qui avaient été plantés durant l’hiver et que nous consommons depuis déjà trois mois. Les bettes-feuilles poussent bien, j’aime leur vert sombre et brillant. Nous avons des tomates chaque jour, rouges, jaunes, noires, belles et bonnes ! Les cornichons, potimarons et butternut commencent à courir sur la terre et sur l’herbe, ils prennent leurs aises et bousculent de leur fantaisie les alignements sages des plates-bandes. Les aromatiques sont splendides cette année. Il faut même les retenir un peu de devenir énormes et d’intimider le petit thym, tout neuf et si jeune, qui fait des efforts visibles pour être à la hauteur. 
Le potager, encadré de zinnias, soucis, œillets d’Inde, cosmos, dahlias et glaïeuls est luxuriant, c’est sa plus belle époque, car quand il fera plus chaud, il souffrira et ce sera visible. Les verts se feront plus ternes, les ports moins élancés. Mais ici, grande merveille, nous avons la source et son eau précieuse, en abondance. C’est de la source qu’est née l’idée du potager. Et c’est du potager que sont nés... les jardiniers ! 

La gaillarde conteuse 

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Le jardin du 8 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 8 juillet

Voyez la sérénité de ces roseaux à Massette. Il ne manque plus qu’un héron pour parfaire ce paysage du bord de l’étang. Mais sous cette sérénité se cache un ragondin, notre dernier visiteur. Ce rongeur au museau étrange et aux pattes palmées, venu d’Amérique, adore la partie tendre qui se trouve entre le roseau et sa racine. Il en a déjà décimé plusieurs ainsi. Que faire ? Unique solution : le piège dont la porte se referme, emprisonnant la bête sans mal. Ensuite on peut, au choix, le tuer ou le relâcher loin… très loin.
Nous préférons toujours le côté de la vie. Mais il s’agira d’abord de le prendre !
La seconde taupe creuse un habitat de galeries, évitant les pièges pourtant efficaces et fatals… eux.
Les doryphores se tiennent à carreau. Cependant hier, l’un d’eux est venu nous narguer sur notre terrasse, pendant le déjeuner. Nos hôtes ont un certain humour !
Peu importe après tout, nos pommes de terre sont très belles, même si leurs fanes ont une tronche à avoir vécu Tchernobyl.
Pendant que je vous écris, les abeilles bourdonnent et travaillent comme des folles dans les soucis, zinnias, marjolaines et les trompettes d’or des cucurbitacées.
Le chat ronronne à mes pieds
Un merle s’égosille
Et la rivière chante sa fraîcheur
On est bien

La gaillarde conteuse.

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Le jardin du 7 Juillet

Publié le par Patricia Gaillard

Illustration extraite de l’inventaire des dictons des terroirs de France - Larousse

J’aime bien les dictons, ces phrases qui n’ont pas comme seule vertu de rimer, mais qui sont le fruit de l’observation de la nature par les habitants des campagnes, qui autrefois observaient le ciel, les lunes, les vents, les ondées, les orages, les bêtes, les eaux, et cela chaque jour, car seul un regard exercé leur disait le temps qu’il allait faire le lendemain, et si la saison allait être sèche, ou mouillée, ou venteuse, s’il y aurait des fruits, des noix, si les blés avaient une chance d’être beaux et le raisin sucré. Certains dictons viennent de l’observation de l’homme par l’homme, ils cernent nos penchants, nos défauts, nos faiblesses, mais nos vertus aussi. Certains les tiennent de leurs parents, qui les tenaient des leurs, qui les tenaient des leurs. Les dictons sont, aujourd’hui encore, des sagesses puisées dans le vieux temps et, sans même que nous nous en rendions compte, ils sont dans nos bouches par habitude. Qui n’a jamais dit  « jamais deux sans trois » ou « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse » ou « bien mal acquis ne profite jamais » Notre langage reste encore émaillé de ces pépites éternelles qui sentent bon la terrestre sagesse.

la gaillarde conteuse 

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