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Le jardin du 3 Août

Publié le par Patricia Gaillard


 

 

Nos passiflores sont des passiflora caerulea. Leurs fleurs sont surprenantes, fascinantes, et leurs fruits oblongs, orange, mous, ont la taille des œufs de pigeon et renferment de nombreuses  graines. On les dit comestibles, mais méfiance, car ils contiennent tout de même de l’acide cyanhydrique, surtout s’ils ne sont pas mûrs. Nous nous contentons d’admirer ce fruit mat et de belle couleur et cette fleur aux jolis tons de bleu, blanc, vert et noir. Cette plante grimpante développe des vrilles gracieuses grâce auxquelles elle s’accroche à ce qui se présente pour grimper sans s’arrêter. Elle montera jusqu’au toit si on n’y prend garde ! Sur un mur de pierres elle fait merveille et si vous observez son pied vous verrez qu’elle se marcotte d’elle-même. Vous pourrez prélever les jeunes pieds et les replanter ailleurs, ou faire des heureux parmi vos amis. L’hiver, selon les températures, elle perd une partie de ses feuilles, qui sèchent et tombent. Vous pouvez alors la tailler ou non, selon que vous la voudrez touffue ou longue. De toute façon elle refera des feuilles tout le long de ses tiges. C’est une rustique qui ne vous fera aucun souci d’entretien, sinon que ses feuilles une fois sèches joncheront le sol, comme pour toutes les grimpantes...

mais quand on les aime...

on balaie ! 

😄

 

la gaillarde conteuse 

 

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Le jardin du 2 Août

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 2 Août

 

Aujourd’hui, faisons un tour de potager. Une chaleur écrasante a régné toute la journée d’hier et, cette nuit, un orage a brusquement tout arrosé, secoué, malmené. Ce matin une fraîcheur humide propose un repos.

Tout soupire...

Jaune, rose, orange, noire, immense, minuscule, ronde, longue... la tomate est une rigolote qui jongle avec les couleurs et les formes. Elles sont parfaites ici cette année, les tomates, pas une tache, pas une fente et une bonne conservation. Parfaites ! Mon cher jardinier a fait ses premiers semis d’automne, carottes et betteraves. Il faudra terminer la récolte de pommes de terre. Les haricots produisent fidèlement et d’autres donneront dans un mois. Près d’eux, deux pieds de courgettes et un pied de concombre sont déjà installés pour la fin de la saison, lorsque les premiers seront épuisés. Quant aux cornichons ils pratiquent l’art du camouflage. À chaque cueillette on en découvre de très gros qui ont réussi à échapper à l’œil pourtant attentif du jardinier. Mais vert sur vert sur vert, ce n’est pas commode ! Les concombres, courges butternut et potimarons courent, courent dans l’herbe avec un plaisir quasiment perceptible. Les céleris-raves et branches déploient leur feuillage découpé, vert sombre, rutilant, qui ne semble même pas souffrir de la chaleur, pourtant terrible les après-midi. Les chicorées Witloff sont belles, leur feuillage est taché de rouge, comme si elles essayaient de s’assortir aux betteraves qui sont tout près d’elles. Ces dernières, lavées, brossées et enveloppées de papier sulfurisé, mitonnent quatre heures dans un four à cent-vingt degrés. Elles conservent ainsi tout leur jus et sont particulièrement savoureuses. Pas loin d’elles, les carottes ne cèdent pas, elles, rien ne les influence et leur fanes sont vertes, vertes, vertes. L’oignon, l'échalote et l’ail, récoltés, laissent libres des plates-bandes qui recevront les engrais verts, dont je vous parlerai plus en détail un de ces jours, car le sujet mérite qu’on s’y attarde un peu. Chez les aromatiques la mélisse a terminé son impressionnante floraison. Elle est devenue immense, part dans tous les sens et recouvre du coup toutes ses congénères, il va falloir que je m’occupe d’elle très vite et que sa taille soit sévère ; voilà bien un mot que je déteste ! Les salades sont dans les châssis, sous le cerisier qui leur prodigue - les chanceuses - l’ombre nécessaire à leur survie.

L’été avance dans le temps

Parfois gracieux, parfois grinçant

Toujours généreux cependant

De fruits, de pluies, de chaud, de vents

 

La gaillarde conteuse

 

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Le jardin du 1er Août

Publié le par Patricia Gaillard


 

Je suis enfin arrivée à photographier un monstre poilu. Entendez par ce nom un insecte du genre gros bourdon, bleu marine et poilu que nos enfants, petits, avaient baptisé « monstre poilu. » Ce qui lui allait fort bien, car il est gros et que son bourdonnement est fort et grave. Mais aujourd’hui, pour vous en parler, j’ai fait quelque recherche et je peux vous dire que c’est un Xylocope, de l’ordre des hyménoptères (que l’on appelle aussi Abeille charpentière.) Quand je l’ai entendu, je lisais sur un banc à l’ombre, tout près d’une passiflore. Il s’est posé sur une de ses fleurs et sa teinte bleue, si joliment assortie à la fleur m’a enchantée. Ça y est, j’ai de lui un portrait, je suis contente !

 

Et voici la fin de l’histoire de Jack...

L’ogre était assis dans un fauteuil... il tenait sur ses genoux une guitare en or, décidément ! Et cet instrument tout en or avait une âme en or et il en sortait des mélodies et des paroles qui auraient enchanté les monstres les plus monstrueux de toutes les histoires, s’ils avaient été là.

L’ogre cette fois sentit l’odeur du garçon, il appela sa femme et tous les deux fouillèrent l’armoire, sûrs de le trouver dedans. Mais l’autre sortit de sous la bassine de cuivre, discrètement, vola cette guitare qui lui faisait envie et courut comme si sa vie en dépendait. Et de fait sa vie en dépendait, car les deux autres lui couraient derrière, le long de la route, ils se rapprochaient bien et en glissant sur la tige Jack les entendit se glisser après lui. Sa mère était à fendre du bois - quelle chance - Jack lui arracha la hache puis il coupa rageusement la tige filandreuse et là, dans le jardin minuscule, on vit s’écraser :

L’orgre de trois tonnes qui éclata comme un vulgaire sac de grains

La géante, molle comme une courge pourrie, qui s’étala sur le fumier

La route blanche qui tomba d’un coup sec en glissant comme un ruban de soie

Le palais, qui ressemblait soudain à une pièce-montée de mariage, tout en choux à la crème, avec des dessins de sucre rouges et bleus !

Ce gâteau-là Jack et sa mère le mangèrent, avec tous leurs voisins, il était délicieux.

J’étais à cette fête. Nous avons passé une soirée d’enfer et vous me croirez si vous voulez, la poule aux oeufs d’or est un vrai prodige, je l’ai vue, c’est vrai, mais si un jour vous avez l’occasion d’entendre la guitare de Jack, vous n’oublierez jamais, jamais ça. 


Le plus magique dans cette histoire

Je vous le dis, c’est cette guitare

Allez mes amis, si ce conte s’arrête là 

Pour Jack l’abondance ne s’arrêtera pas

Sachez que les paresseux 

Sont bien-aimés des dieux 

 

Behold a wonder here

Love hath receiv’d his sight

Which Many  hundred years

Hath not beheld the light

 

la gaillarde conteuse

 

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