Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le jardin du 23 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 23 juin

Si vous pouviez entendre ce vrombissement dans le grand sapin tout le jour ! Ce sont les abeilles qui butinent comme des folles...

Depuis près de 30 ans une colonie d’abeilles vit dans un des murs de notre maison, ces murs ont 60 cm d’épaisseur de pierres, jointes au pisé, qui est aisé à creuser et à aménager pour des abeilles.  Comme le potager est entièrement biologique -  Monsanto n’a pas sa place ici – et que de nombreuses plantes mellifères poussent ça et là, elles trouvent de quoi satisfaire leurs besoins. Elles ont tout le domaine pour y travailler, elles font leur miel dans le mur et probablement s’en nourrissent. 
Il y a deux ans des frelons asiatiques sont arrivés, sans que nous ne les voyions au début. Quand nous les avons enfin remarqués, ils terminaient de décimer la colonie entière. Nous étions très attristés. Une de nos voisines, dans le haut du village, place des pièges à frelons asiatiques aux bonnes périodes et depuis nous n’en avons plus vus. Dans le mur de pierre, une nouvelle colonie d’abeilles s’est installée cette année, au moins de mai. Nous  sommes très heureux de les accueillir ici. On voit qu’elles sont nouvelles, elles n’ont pas les mêmes habitudes que les autres et elles ne sont pas physiquement identiques. Si les anciennes étaient petites, poilues et vives, celles-ci sont un peu plus grandes, moins poilues, plus posées. C’est tellement agréable de les revoir butiner de partout, se régaler de chaque petite fleur qui s’ouvre avec cette façon qu’elles ont de fouiller les pollens. Puis de s’envoler en zigzaguant, comme enivrées. Au temps où les abeilles sont menacées, il faut protéger à tout prix celles qui s’installent près de nous, les accueillir et savoir semer et planter en songeant à leurs besoins, autant qu’aux nôtres. 
C’est un honneur pour un jardin et pour des jardiniers d’abriter des abeilles.

À demain !

La gaillarde conteuse…

Partager cet article
Repost0

Le jardin du 22 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 22 juin

Le figuier a aimé ce printemps, il a développé des feuilles nombreuses, larges et subtilement parfumées. Vishnou serait né dans un figuier et se serait nourri de ses fruits. 
Cet arbre est symbole de générosité et de désir de vivre et de survivre. Si vous vous installez dans son ombre odorante il vous inspirera l’intelligence et la volonté d’accomplir vos tâches terrestres.
Il me rappelle l’histoire de cet homme qui vit dans une toute petite cabane, près d’un figuier. Cet homme, chaque nuit, rêve qu’il quitte sa maison, qu’il traverse son pays, puis la mer, pour arriver dans une contrée lointaine jusqu’au pied d’un pont, où il creuse et découvre un trésor. Chaque nuit il rêve et chaque nuit le rêve est le même. Un jour il se décide, met des souliers, quelques figues dans un sac et s’en va suivre son rêve pour de bon. Il arrive un jour au pied du fameux pont et voit là, couché, un mendiant déguenillé qui le regarde avec ses yeux entrouverts et lui dit 
-    « Que veux-tu étranger ?
-    Creuser là où tu te trouves, car là est un trésor, je le rêve chaque nuit et je suis venu de loin pour le chercher. 
-    Pauvre fou dit l’autre, un rêve est un rêve, rien de plus. Moi que tu vois là, je rêve chaque nuit que dans une contrée lointaine je trouve un trésor à l’ombre d’un figuier près d’une petite cabane. Ai-je pour autant pris ce rêve au sérieux et suis-je parti à sa recherche ? Crois moi les rêves ne sont que des rêves rien de plus. »
Puis le mendiant simplement se tourne et se rendort…
Notre homme s’en revient chez lui, ôte ses souliers, pose son sac et creuse aussitôt sous son figuier où il découvre un trésor…
Je vous laisse à vos conclusions, elles vous appartiennent, les contes sont là pour les réveiller.
Que la douce pluie de ce matin vous bénisse, visiteurs, et fasse germer dans vos esprits d’heureuses pensées 

À demain

La gaillarde conteuse

Partager cet article
Repost0

Le jardin du 21 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 21 Juin 

Le solstice d’été a eu lieu hier à 23h43. Nous entrons dans la saison d’été. Le soleil est au plus haut. 
Une taupe, probablement poète, a choisi ce moment pour passer par ici. Elle nous signale sa présence par quelques monticules de terre bien travaillée, dans des taches de soleil. Quelle force dans ce museau et dans ces courtes pattes, un mini-bulldozer ! Avec ces visiteuses, mon époux dans un premier temps, fait comme s’il ne voyait rien. Il va donc lui laisser sa chance. Si elle est fine elle s’en ira ailleurs au bout de quelques jours. Mais si elle persiste, la pauvre, elle terminera sa vie dans un piège rapide et fatal, car posé de main de maître. Ce n’est pas de gaieté de cœur bien sûr que nous optons pour cette triste  solution. Mais que voulez-vous, limaces, doryphores et taupes menacent l’intégrité potagère et sur cette terre chacun défend sa pitance ! 
Dites donc, voilà un récit qui commence par un solstice et qui termine par un taupicide... avec préméditation. 
Où est la conteuse ? Dans les aléas de la vie. Où est la poesie ? La voilà, en compagnie du rire, car dans un conte moqueur d’une région du nord, des villageois sont agacés par une taupe qui massacre leurs cultures depuis un certain temps. Ils décident d’aller ensemble trouver leur maire pour réclamer une solution. Celui-ci les entend, se gratte le menton, fait des promesses pour les apaiser et pour finir réunit ses conseillers le soir-même. Ils débattent longuement, jusqu’à tard dans la nuit, puis décident de condamner à mort cette bête coupable de tant de troubles. Je dois vous dire qu’ils ont choisi, à l'unanimité, d’enterrer la taupe vivante... ;-) 

À demain !

La gaillarde conteuse…

Partager cet article
Repost0

Le jardin du 20 Juin

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 20 Juin 

Le jardin de rocaille est un petit lieu singulier. Il faut y jouer avec la forme des massifs,  la taille des plantes, la disposition des pierres, il y a une harmonie à trouver. Le jardin de rocaille est un monde à part. Les plantes tapissantes y sont heureuses et curieusement, certaines fleurs plutôt longues voisinent volontiers avec elles. Il faut savoir pratiquer à la fois la poésie et la géométrie, l’ordre et la sauvagerie. Aujourd’hui, travaillant dans cette rocaille, j’ai réalisé que les pots et jardinières ne se justifient pas quand on a un jardin. Mon époux me le disait depuis longtemps, mais je persistais, allez savoir pourquoi. Je vois maintenant à quel pont il est regrettable de maintenir des plants dans des prisons de terre cuite, voire de plastique, avec trop peu de terre pour y être valablement nourris, ce qui nécessite un apport inévitable et régulier d’engrais, alors qu’à quelques pas la terre est partout, profonde, humide, riche, protectrice. 
Et hop, les vivaces et les annuelles, toutes au jardin ! 
Il m’a semblé sentir derrière moi, en revenant vers la maison, des soupirs de soulagement.
C’est mon imagination, bien sûr.
N’empêche, une chose est sûre, la liberté est simplement nécessaire au vivant

À demain ! 

La gaillarde conteuse…

Partager cet article
Repost0