Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le jardin du 12 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 12 Septembre

 

Je récapitule :  l’Élixir « de longue vie » a fait un long chemin pour parvenir jusqu’à nous. Il a voyagé de l’Egypte à Babylone, puis à travers tout le moyen-âge, pour s’endormir jusqu’au seizième siècle où Paracelse l’a réveillé, puis il a connu sa forme définitive au dix-huitième siècle avec Jonathan Samst qui y a mêlé un autre élixir « la thériaque de Venise » composant ainsi « Élixir du Suédois. »

La thériaque était une autre panacée, qui datait du premier siècle avant JC, c’était surtout en ce temps-là un antidote et un anti-venin. Il y entrait une soixantaine de plantes, antiseptiques, toniques, stimulantes, ainsi que de l’opium, de la scille et de la chair de vipère... la thériaque est devenue au fil des siècles suivants un remède complet destiné à parer au plus grand nombre de maux. Au moyen-âge de très nombreux apothicaires en proposaient leur recette et prétendaient combattre grâce à elle toutes sortes de maux. La thériaque de Venise et celle de Montpellier étaient les plus réputées. Bien entendu, faussaires et charlatans ne manquaient pas et il fallait - déjà ! - être vigilant. La fabrication de la thériaque et son usage a été interdit vers la fin du dix-neuvième siècle.

Néanmoins María Treben l’a introduite dans son Élixir du Suédois, mais elle en a « adouci » la recette, excluant une bonne fois toute substance discutable ou dangereuse.

Bien sûr je ne vous donnerai ici aucune des diverses recettes, bien que je les possède toutes. Je suis là pour vous faire rêver et non pour vous proposer des remèdes abracadabrantesques !

Maria Treben, tout comme Hildegarde et d’autres encore, sont les témoins d’une évidence : les solutions à nos maux sont dans la nature. Cependant nous nous sommes trop écartés des connaissances originelles que nous, humains, avions des plantes et fol est celui qui croit les posséder.

 

Mais peut-être portons-nous, dormant dans nos mémoires, la chamane de notre terre qui portait en bandoulière son sac de médecine et qui savait choisir, cueillir, sécher et manipuler avec ses mains rugueuses et adroites les plantes et les esprits qui y logent ?

 

Je vous pose la question

 

Mais je vous laisse y répondre...

 

la gaillarde conteuse

 

Partager cet article
Repost0

Le jardin du 11 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard

Le jardin du 11 Septembre

 

Je vous ai parlé récemment de Hildegarde von Bingen, naturopathe, religieuse, phytothérapeute, médecin et visionnaire, qui a vécu au XIIème siècle. Je ne peux rester longtemps sans vous présenter aussi María Treben, une femme différente bien sûr, mais tout de même de la même trempe et qui avait des plantes la même fine connaissance que notre chère Hilde. De plus, Maria est notre contemporaine, puisqu’elle est née en 1907 et qu’elle a quitté ce monde en 1991, ce qui n’est pas très loin... C’était une herboriste autrichienne, connue surtout pour son ouvrage Gesundheit aus der Apotheke Gottes (la santé à la pharmacie du bon Dieu) qui a été traduit en 24 langues et vendu à près de 8 millions d’exemplaires.
Qui dit mieux...

Cette femme, avec sa remarquable connaissance des simples, a soulagé de leurs maux de très nombreuses personnes. Ce livre est présent dans la bibliothèque de bien des naturopathes, ostéopathes, phytothérapeutes. Une des plus remarquables réussites de Maria Treben est d’avoir réhabilité un élixir, dont la recette venait déjà des antiques Babylone et Egypte, puis avait fait sa route à travers le moyen-âge, où elle a été sans cesse améliorée, la formule la plus connue de cette époque étant « l’élixir de longue vie. » Puis au XVIème siècle, Paracelse (né Philippus Theophrastus Aureolus Bombast von Hohenheim, c’est trop beau pour vous le cacher plus longtemps ;-) philosophe de la nature, médecin et théologien laïc, réactualise cet élixir. Puis, au XVIIIème siècle, le médecin naturaliste suédois Jonathan Samst fixe définitivement la recette qui prend alors le nom du fameux Élixir du suédois, très prisé encore de nos jours par les adeptes des soins au naturel. Puis Maria à son tour extrait cette recette de l’oubli et la fabrique fidèlement, pour le plus grand bien de ses patients. 

Je vous parlerai plus en détail de cet élixir dans les jours qui viennent...

Élixir... le mot déjà fait frétiller l’imaginaire, ne trouvez-vous pas ?

Et je sens que nous n’allons pas nous ennuyer !

 

la gaillarde conteuse

Partager cet article
Repost0

Le jardin du 10 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard

 

Le jardin du 10 Septembre

 

Voici doucement la fin des pêches, mais ce sont les figues qui commencent. Et puis les pommes sont ramassées chaque jour, triées, puis conservées pour les plus belles. Les noisettes, qui ont été à la fois belles et nombreuses, nous ont charmés. Mais, déception, la grosse chaleur d’août les a cuites et la noisette, à l’intérieur, est racornie et desséchée. Les courgettes se sont un peu calmées, mais méfions-nous de celles qui ont réussi à se cacher sous une grande feuille, on les retrouve soudain qui font un kilo, ou deux, voire trois... les tomates donnent moins maintenant, mais bien suffisamment pour se régaler encore de salades, et pour un certain temps puisque, grâce aux serres, nous pourrons prolonger ce plaisir jusqu’en novembre, comme chaque année.

Août et septembre sont des mois très besogneux, au jardin. Nous arrivons cependant à accorder leur place aux transats, mais il faut bien s’organiser. Mais grâce à tout ce travail, les réserves se constituent et des réserves de produits faits-maison sont une très grande richesse.

Travail de fourmis. Besogneuses, les fourmis, on le sait bien.

Après tout nous vivons là le rythme biologique originel : préparer l’hiver en été.

Quand à notre chatte, pas du tout concernée par ces travaux, elle se hisse sur chaque mirador possible, et observe, l’air de rien, les allées et venues des rongeurs qui cherchent une planque hivernale. Je pense que ses journées sont, on va dire, criminelles...

Chacun a son travail dans le petit domaine...

 

la gaillarde conteuse

 

Partager cet article
Repost0

Le jardin du 9 Septembre

Publié le par Patricia Gaillard

Photo de scutigère empruntée sur le site ABLAT extermination
Photo d’araignée empruntée sur le site Anticimex


 

Le jardin du 9 Septembre

 

Avec les nuits fraîches et les jours beaux, certains prévoyants commencent à chercher un abri. Pendant que les loirs courent dans les greniers, installant pour l’hiver un habitat tranquille, araignées et mille-pattes se planquent dans les plantes grimpantes, qui ne manquent pas de tous côtés et guettent les portes ouvertes pour s’infiltrer discrètement. Ils s’arrangeront d’un coin sombre de mur, d’un dessous de meuble, ou même d’un haut de fenêtre pour ceux qui aiment la lumière. La maison est grande, avec des tas de recoins obscurs, il y a de quoi faire, ils n’ont que l’embarras du choix. Seulement voilà, j’ai peur ! Je sais bien que c’est idiot, viscéral, irréfléchi, mais la vue de ces bestioles me fait pousser de grands cris ridicules dont je suis moi-même étonnée. Heureusement, comme tout ce qui est vivant, ces bêtes ne peuvent se passer... d’eau. Elles investissent alors éviers, lavabos et baignoires et n’en savent plus ressortir. C’est ainsi que chaque matin je hurle, que mon époux empoigne le gobelet de plastique rose qu’il obstrue d’une plaque de carton fort, pour attraper la bestiole et la remettre dans le jardin où la pauvre a tout le parcours du combattant à refaire. Et je me demande, de l’araignée et du scutigère, quel est celui qui me terrorise le plus. C’est bien simple, ils sont moches !!

Je me souviens, petite, alors que j’étais déjà affolée à la vue des araignées - qui pourtant en ville étaient bien plus petites - ma mère me demandait pourquoi j’en avais peur et je lui répondais que c’était parce qu’elles étaient moches. Alors elle me faisait remarquer que l’araignée, en me voyant, devait me trouver moche aussi... je lui en voulais pour son objectivité !

Ma mère et mon époux m’ont sauvée toute ma vie de la présence glaçante de ces monstres.
Wouaouh comment ferais-je seule ?????
Je n’ose même pas y songer...

 

De toute façon je ne suis pas seule 

Alors...

 

 

la gaillarde conteuse

Partager cet article
Repost0