Le loup, le renard et le roi - partie 2 - Fin
Partie 2 - Fin
C’était presque la nuit et la lune qui montait, ronde et argentée, donnait un éclairage étrange à ce grand corps souffrant, étendu là, misérablement.
« Tu viens bien tard », dit l’ours au renard, avec toute la rage qui lui était possible, tu négliges ton roi ! »
Le loup parut content de ce reproche, il jetait au renard un regard amusé. Renard le remarqua. Peu de choses lui échappent. Il dit alors au roi :
« Si je ne suis pas venu plus tôt, c’est que je n’avais pas le temps. Et si je n’avais pas le temps, c’est que je parcourais tout le pays alentour, à consulter rebouteux et leveurs, sorcières et guérisseurs. Je cherchais un remède, un remède pour te guérir, te guérir à coup sûr… mon roi. »
Aucune nouvelle ce soir-là ne pouvait être plus grande.
« Renard, dis-moi, ce remède, quel est-il ? »
Le museau fin relevé et l’œil d’or pointé vers le loup, le renard souffla à l’ours :
« Revêtir la peau encore chaude d’un loup mort… mon roi »
L’ours empoigna le loup, le tua d’un coup de patte et sans attendre lui ôta sa peau.
C’est comme je vous le dis. Celui qui ne me croit pas, qu’il aille voir, l’écorché gît encore à l’ombre des ronciers, dans cette forêt-là, quelque part, dans ce pays.
À BIENTÔT !
la gaillarde conteuse