L'ÉTÉ DES MYTHOLOGIES - Egypte antique - 7
L'ÉTÉ DES MYTHOLOGIES
Egypte antique
7
Je voudrais vous parler un peu de SECHAT, déesse egyptienne jeune et belle qui porte sur la tête une étoile d'or et un vêtement en peau de panthère. Elle tient dans sa main droite les outils de l'écriture et dans sa main gauche le signe du temps. Elle est gardienne des écrits et de la mémoire. C'est la déesse protectrice des scribes, des architectes et de tous les tracés géométriques, même ceux du maquillage
On peut la voir debout, gravée sur les murs des chambres funéraires où elle protège les textes des pyramides...
Et nous qui profanons les sarcophages, qui fourrons nos nez sans cesse entre les bandelettes des momies et les jardins d'Ialou, qui fouillons les morts, qui scannons leurs corps embaumés, nous qui osons briser leurs chemins d'éternité, que SECHAT nous épargne...
SECHAT travaille souvent avec THOT. C'est un dieu très puissant qui a fait don aux hommes de l'écriture hiéroglyphique, les medou neter, paroles sacrées.
Medou, qui veut dire parole, veut dire aussi bâton
Bâton indispensable à l'homme qui marche sur le chemin de la connaissance.
On dit que dans la ville d'Héliopolis THOT et SECHAT, installés dans les branches d'un acacia, écrivent ensemble la destinée des hommes.
Et c'est dans cette même ville d'Héliopolis, que nombre de philosophes et de mathématiciens grecs sont venus chercher l'initiation aux mystères égyptiens. Platon y demeura treize ans ! (ça c'est un scoop ! non ?)
Dans l'antique Egypte il était dit "donne de la main gauche, reçois de la main droite"
Ainsi SECHAT porte-t-elle les outils d'écriture dans sa main droite, car elle reçoit des hommes la responsabilité de conserver les écrits.
THOT, lui, porte les mêmes outils dans sa main gauche car il donne l'écriture aux hommes.
J'ai pour SECHAT et THOT un petit faible
Voilà pourquoi ce paragraphe
demain je commence un conte égyptien, retrouvé dans une pyramide, sur un papyrus enroulé (papyrus d'Orbiney). Il a été écrit il y a environ 30 siècles. Ce sera ma version, bien sûr, je suis conteuse, mais la trame est fidèle. Ceux qui me connaissent savent mon respect pour les trames, ces poignées de vieux os qui sont sacrés à mes yeux
À DEMAIN !
la gaillarde conteuse...