CHEMISE DE JOUR, CHEMISE DE NUIT
photo P.Gaillard
Au néolithique nous utilisons, pour faire nos vêtements, le lin, la laine et de l'écorce de tilleul. Trempées, nettoyées, filées puis tissées et cousues avec des os très fins de petits oiseaux, ces fibres végétales nous habillent, selon la saison, j'imagine.
Puis, à l'époque gallo-romaine nous travaillons toujours le lin et la laine mais aussi la soie. Et la grande mode en ce temps-là est le tissu à carreaux.
Au moyen-âge on déteste les rayures, que l'on dit diaboliques.
Au XIVè siècle revoilà la rayure et au XVIIIè siècle plus que jamais avec les rayures tricolores du drapeau.
La chemise, vêtement courant de nuit et de jour, a profité de l'arrivée des boutons rapportés d'Orient au XIIIè siècle par les croisés et devient très vite le premier et le dernier vêtement de notre existence et celui de toute une vie. On habille le nouveau-né de la chemise de son père dans les premières heures de sa venue et on revêt le défunt d'une dernière chemise pour son voyage éternel.
Au XVIè siècle, la chemise de nuit est dotée d'un trou bien placé, destiné à rendre possible les jeux de lit, sans se dévêtir, c'est que les chambres conjugales ne sont pas chauffées autrement que par les plaisirs partagés des amants.
La chemise de jour, elle, devient peu à peu fine avec fils d'or, d'argent ou de soie, avec des cols qui montent haut pour devenir fraises, pas pratiques du tout, surtout les jours de grand vent, puis qui redeviennent simples cols, et plus tard jabots, qui rappellent la gorge enflée des pigeons.
Sur la chemise on a tout essayé, broderies, perles, boutons précieux, dentelles, pour en arriver à la nôtre, plutôt sobre et pratique.
à bientôt !
la gaillarde conteuse...