Le jardin du 2 Novembre

Publié le par Patricia Gaillard


 

 

Toussaint d’enfance

 

J’allais ces jours-là, ma main dans celle de ma mère, remontant les allées où nos pas éphémères épousaient le silence doux et parfumé du buis.

J’imaginais les morts, souriant de nous voir, je croyais qu’ils restaient là, pensifs, toute l’année à nous attendre et je nous trouvais, nous les vivants, bien avares de notre temps.

Je repartais chargée de ce silence et de cette éternité mystérieuse.

Je ne comprenais pas. Mais ne pas comprendre ouvre la porte du rêve et finalement c’est joyeuse que je revenais, parce que la mort donne son juste goût à la vie.

Je crois bien qu’éternels nous n’aurions pas de joie.

Nous sommes vivants car nous avons la certitude de ce terme incertain

 

la gaillarde conteuse 

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