Le jardin du soir
Le jardin du soir
J’aime l’heure des derniers rayons de soleil, lumière discrète et dorée que traversent de manière désordonnée quelques insectes, fatigués par leur laborieuse journée. C’est le temps avant la nuit, tout se calme, tout se tait peu à peu, tout s’engourdit. Un parfum monte de la terre, une fraîcheur se pose, on sent bien que le soleil, se retirant, retire sa chaleur. C’est un moment de quiétude un peu mélancolique.
Et je laisse la parole à Baudelaire…
Crépuscule, comme vous êtes doux et tendre ! Les lueurs roses qui traînent encore à l’horizon comme l’agonie du jour sous l’oppression victorieuse de sa nuit, les feux des candélabres qui font des taches d’un rouge opaque sur les dernières gloires du couchant, les lourdes draperies qu’une main invisible attire des profondeurs de l’Orient, imitent tous les sentiments compliqués qui luttent dans le cœur de l’homme aux heures solennelles de la vie.
Pour vous, bonne nuit
la gaillarde conteuse