Cercle de fées

Publié le par Patricia Gaillard


Cercle de fées

 

Bien sûr on ne peut pas le comparer aux curiosités que l'on appelle cercles de fées, visibles dans certains déserts. Cependant reconnaissez que c'est bien un cercle, et celui-ci n'a aucune raison d'être, nous y avons bien réfléchi, mon cher jardinier et moi, sans jamais trouver.

Rien ne s'oppose donc à ce qu'il devienne cercle de fées. Ça me va car j'imagine très aisément quelques dames blanches ou vertes, dansant à la  lune, avec des tenues vaporeuses de mousses et de brumes et, posées sur leurs longs cheveux, de légères couronnes de fleurs. À force de tourner, leurs pieds nus ont usé l'herbe, jusqu'à la dessécher, voyez plutôt. 
Ce sont peut-être aussi des pilliwiggins, de toutes petites fées qui portent antennes et ailes de papillons ou de libellules et qui fréquentent les charmants jardins anglais où il est facile de les confondre avec des insectes. Je crois que si une nuit je me levais - je le fais  souvent - je ne serais même pas surprise de les surprendre, car je crois que nos yeux aiment la poésie, le rêve, et ils voient bien mieux que ne voient nos cerveaux !

 

Venez, dansons, dansons sur ce cercle de fées, dansons jusqu'à oublier la morosité qui court sur la terre, comme un vieux vent gris... 

 

la gaillarde conteuse 

 

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