Surprise

Publié le par Patricia Gaillard

L'autre jour je brave la pluie, j'enfile un châle et je longe le mur jusqu'à la boîte aux lettres. C'est toujours touchant le bruit métallique de la clef qui ouvre sur ce qui, parfois, rarement, est une surprise. Et ce jour-là c'est une surprise. Un sac, un nom, "Hilde"c'est moi. On m'appelle aussi Hildegarde. 

C'est sûr ça vient d'une de mes voisines, celle qui s'appelle Framboise, elle a le don des jolies surprises. 

Dans le sac une carte affectueuse, amicale, et un cadeau, très joli papier à vagues dorées, ruban rosé avec des cœurs dorés, pour faire plaisir à mon coeur, je pense. 

Un livre... quel joli livre, gris mat et rouge dessous, une vraie élégance. De la poésie. Et ce poète tricote les mots d'une manière inhabituelle, il ose, il faut oser, oser seul fait avancer le monde. 

Vers le soir je me suis glissée dans le petit fauteuil, celui qui est tout près du radiateur, et j'ai ouvert mon livre. J'ai dégusté les mots, lentement, comme on le fait avec les nourritures nobles et rares ou les bonbons très parfumés. C'est ainsi seulement qu'on accueille la poésie, cette précieuse parole...

 

Chère voisine, merci 

 

la gaillarde conteuse 

Un livre... quel joli livre, gris mat, et rouge dessous, une vraie élégance. De la poésie. Quand on est partie chercher l'eau de la vie, la poésie seule peut réellement nous rejoindre. Et ce  qu'on accueille la poésie, précieuse parole...
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