Le mardi des souvenirs 22

Publié le par Patricia Gaillard

Image Tatlin - Pixabay

Dans mon enfance, nous habitions l'appartement du premier dans un petit immeuble du début du siècle dernier. Au rez-de-chaussée il y avait un café. En ce temps-là ces lieux étaient très fréquentés et nous avions l'habitude d'entendre un constant bruissement de voix, de musique de juke box, de machine à café. Et tard dans la nuit, sur le trottoir, les bavardages nocturnes et incompréhensibles d'hommes ivres qui parfois me réveillaient. 

J'aimais bien, une fois couchée, m'endormir dans l'ambiance de ce bistrot. Ça me berçait. Souvent les enfants se sentent seuls dans leur lit, ils ont peur. Ce n'était pas mon cas. 

Mais le meilleur soir se déroulait une fois par mois, quand quelques habitués, musiciens, venaient jouer avec leur groupe de jazz. Et dans les années cinquante, le jazz c'était un must. 
Je m'endormais avec Django Reinhardt, Oscar Moore, Van Eps, Tal Farlow, dont je n'ai découvert les noms que bien plus tard.
Quand il m'arrive d'écouter du jazz, c'est invariablement celui de ce temps-là. 

Souvenir, quand tu nous tiens !! 

la gaillarde conteuse 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :