Le jardin du 28 Juillet
Je vous l’ai dit, je vais vous parler des fougères. Car ici la terre est argileuse, les vieilles pierres nombreuses, les rosées généreuses, la source ombreuse, une ambiance qui plaît aux Fougères. Une fougère choisit sa place, s’installe et reste... ou non. C’est une indépendante, une élégante. En compagnie de la linaire - dont il était question tantôt - elle surgit d’un trou entre les pierres où le vent et le ruissellement ont déposé un peu de terre. Elle est un exemple de sobriété et la petite humidité que garde sa mottelette de terre lui suffit longtemps.
Heureuse celle, qui peut comme elle, arriver à être belle, avec un tel minimum.
Je vous présente là les quatre variétés qui nous ont fait le plaisir de s’installer chez nous. Il en manque deux ou trois sortes, qu’on ne voit pas toujours, qui vont, qui viennent, des coquettes, que l’on admire quand elle daignent honorer notre lieu d’un séjour.
Les fougères sont les princesses du petit domaine…
la gaillarde conteuse