Le jardin du 13 Août

Publié le par Patricia Gaillard


 

Le jardin du 13 Août
5h30

 

Le jour se lève sur le petit domaine. Les chauves-souris font un dernier ballet avant de clore leurs yeux devant le jour qui est leur nuit. Une fraîcheur délicieuse monte du sol, c’est le repos nocturne de la terre. Sur la route, au lointain, on entend des camions et de l’autre côté un train de marchandises. L’un et l’autre sont sourds et rompent à peine le silence.
Ce que je vis tristement à cette heure que j’aime tant, c’est la rareté des chants d’oiseaux. Nous n’avons plus, ici, ces symphonies des jours qui pointent, ces aubades joyeuses. Un geai, une pie, une tourterelle, font de leur mieux, je les entends, les écoute et leur suis reconnaissante. Un corbeau les rejoint, ces quatre me font du bien, même si la tourterelle est seule à être mélodieuse.

Le croissant de la lune est découpé nettement sur le ciel bleu pâle, un coq fend l’air de son long cri cassé. Comment imaginer une aube sans lui, annonceur fidèle du commencement des jours. Je frissonne. Quelle chance. J’y repenserai dans la journée, aux heures de chaleur écrasante !

 

Nouveau jour sur la terre

Nouvelle merveille

 

la gaill

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