Le jardin du 14 Avril
Elle arrive, l’éphémère clochette blanche avec son parfum si personnel. Ce printemps est magnifique. Tout se déploie en verts apaisants. Marcher chaque matin nous invite dans l’intimité de la nature, nous suivons ainsi son avancée, jour après jour. Rien ne la retient, elle est un jaillissement. Nous sommes le même jaillissement, trop souvent freiné par nos pensées.
Hier, saluant le grand chêne, tout là-bas, j’ai eu envie de lui demander un morceau de son écorce. À peine avais-je posé un doigt décidé, qu’un joli bout d’écorce s’est détaché, sautant joyeusement contre mon visage. Les arbres n’ont pas besoin que nous répétions nos attentes deux fois ! Quelle conscience...
Savourez tout ce que vos yeux croiseront de ce jour
Et gardez-vous de tout désenchantement
la gaillarde conteuse