Le petit tailleur 2
Sept d'un coup, ou le hardi petit tailleur
Collecté par les frères Grimm
version de Patricia Gaillard
(pour le Jardin des Contes de Pougne-Hérisson)
Partie 2
Il marcha longtemps, longtemps, combien de temps, impossible à dire, en tout cas c’était loin, très loin et là-bas il vit un géant assis sur le sommet d’une montagne. Il était énorme, il avait l’air énormément stupide et mâchouillait une tige de roseau comme on le ferait d’un brin de paille. Notre tailleur sans se dégonfler lui cria un joli bonjour. L’autre le regarda avec mépris mais il vit les mots de la ceinture… : SEPT D UN COUP !
« ce vermisseau a tué sept hommes, se dit-il, j’ai intérêt à l’impressionner. »
Le géant se leva, ramassa un rocher, le pressa dans sa main, en fit jaillir une cascade d’eau fraîche. Le tailleur riait, crânait, et pressa dans sa main le morceau de fromage… il en sortit une bonne giclée de lait. Le géant faisait de ces yeux ! il ramassa un caillou, le lança de toutes ses forces, on le vit tomber si loin que c’était sûrement dans un autre pays. Le tailleur riait, crânait, il prit dans sa main l’oiseau tout replié, le lança, il vola tant et tant et si loin ! On ne le vit jamais retomber.
Le géant commençait à être vexé. Il montra au tailleur un arbre très grand couché au sol, lui demanda de l’aider à le transporter. Le tailleur proposa de porter les feuilles qui étaient très lourdes et laissa au géant le tronc qui était très léger… qu’il disait. Le géant était bête et ne vit pas l’astuce et pendant qu’il soufflait avec son tronc de trois tonnes, l’autre était installé dans les branches et sifflait un petit air, et se faisait trimballer…
à demain
la gaillarde conteuse