Le mardi des souvenirs 30

Publié le par Patricia Gaillard

Image Piyapong89 - Pixabay

J'avais treize ans. Jusque là je n'avais eu que des vélos prêtés, récupérés, jamais à moi. Pourtant, pour vadrouiller dans les rues de mon quartier c'était plus rapide que mes patins à roulettes complètement usés. 
Ma petite mère m'a emmenée dans un magasin de vélos. À peine arrivée, je suis tombée en arrêt devant un vélo joliment mauve, aux chromes rutilants. Bien sûr on nous en a montrés d'autres, mais je ne voyais que lui. Nous l'avons acheté, avec deux sachoches violettes et un cadenas mauve. Raccord ! J'étais follement heureuse. 
En ce temps-là, une plaque sur le cadre des bicyclettes avec nom et adresse, était obligatoire. Je suis donc allée chez le réparateur de vélos, qui faisait ces gravures et j'ai commandé ma plaque. Il m'a demandé mon nom et mon adresse que j'ai soigneusement indiqués. C'était un vieil homme distrait. Il avait un peu confondu nom et prénom, et au lieu de Patricia Braun il avait gravé Batricia Praun. Devant ma consternation il a dit que ce n'était pas grave parce que l'adresse était la bonne. je n'ai pas osé insister et je suis partie avec ma plaque, qui par la suite en a fait rire plus d'un ! 

la gaillarde conteuse 

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