Le Mardi des souvenirs 32
Ah, le parquet d'autrefois, entretenu exclusivement à la cire d'abeille et que l'on lustrait à quatre pattes avec un gros tissu doux. Son chêne inaltérable avait souvent traversé des générations. Le salon en était généralement pourvu et devenait donc une pièce sacrée où il n'était pas pensable de pénétrer sans patins. Le délicieux parfum de la cire subsistait longtemps dans le lieu, ainsi qu'autour des gros meubles et des lits, soignés de la même manière.
Le bois était dans le logis, il continuait à vivre, nourri de temps en temps par la nature elle-même. Le bois, aussi bien dans les appartements simples que dans les belles demeures, offrait son charme chaud à ceux qui y vivaient. On naissait dans le bois, on mourait dans le bois et entre les deux on s'en chauffait. Le bois était notre lien constant avec la nature, ce nid originel de nos vies.
la gaillarde conteuse