Saisons
L'été et l'automne ont entamé une danse dans le jardin, près de l'étang. L'été, fragile, s'est tordu la cheville et il dort à présent dans les zinnias dont il égaie encore un peu les couleurs, de son tutu doré. L'automne continue son pas, sans le moindre scrupule. Il porte cette année un costume de velours orange et gris, mouillé et froid, au parfum de champignons et de brumes frisquettes et silencieuses. Ses pieds sont chaussés du satin carminé des vignes et, bien que glissant sur les feuilles éparpillées de partout sur les chemins, le bougre tient un équilibre parfait. Il va occuper la scène pour un grand moment.
Et nous voilà devant un été plié, repassé, naphtaliné et rangé déjà dans nos mémoires.
Un de plus sur la pile du temps.
la gaillarde conteuse