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IL EST TEMPS

Publié le par Patricia Gaillard

Et voilà que l’année se termine. L’année, une de nos mesures du temps. Ères, millénaires, siècles, ans, mois, semaines, jours, heures, minutes, secondes. Et j’en passe…

Nous avons capturé le temps et l’avons classé en diverses tranches régulières. Et nous sommes contents. Nous avons inventé du même coup le retard, l’avance, la perte et le gain de temps, l’avoir ou pas, le perdre ou le donner. Le temps-prise de tête.

Posons-nous un instant, regardons l’insouciance de l’oiseau, la patience du germe, celle de la pierre, le calme de l’arbre, la paix de l’âne qui broute. Comme elle les laisse beaux et infiniment présents, leur ignorance du temps, pendant que nous courons, en tout sens, comme des vents.

Devenir parfois oiseau, germe, pierre, arbre, âne, nous ferait grand bien et nous ramènerait dans notre part intemporelle, une part de choix…

N’est-ce pas cela qu’il serait bon de se souhaiter pour « l’année » qui vient ?

Bonne intemporalité !e

Patricia Gaillard, la gaillarde conteuse...

 

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NOTRE ENFANT LUMIÈRE

Publié le par Patricia Gaillard

L'enfant que nous avons été porte une lumière qui nous manque.
Où est-il ?
Il erre dans les couloirs de la mémoire, retenu par des portes qui ouvrent sans cesse sur des événements qui l'ont tué, blessé, marqué, peiné ou qu'il n'a pas compris.
Tant qu'il demeurera là-bas, sa part d'âme manquera à la nôtre et nous resterons incomplets. Sans lui nous ne trouverons pas le chemin qui mène à la totalité, sans lui la carte vers la Source sera toujours incompréhensible, sans lui nous resterons perdus dans le labyrinthe de nos pensées épineuses.

Il faut entreprendre le voyage, pour le rejoindre, le consoler, l'aimer, le ramener ici et maintenant. Nul autre que nous ne peut le faire. Puis, définitivement riche de sa présence et lui de la nôtre, nous pourrons reprendre ensemble la route vers la connaissance de nous-même à la lumière cette fois, de l'émerveillement. 

Voyez ce Noël qui approche par cet enfant divin. Même Dieu revient sans cesse à l'enfant qu'il est !

Sans cette part de lumière il ne serait pas "un"

 

Que ce Noël soit celui de l'enfant que vous avez été.
Il a sa place ici et maintenant.

Ainsi entiers et beaux, allez, je vous embrasse...

Patricia Gaillard... la gaillarde conteuse

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UNE VRAIE CONTEUSE

Publié le par Patricia Gaillard

JOSETTE a la clef !

Quand elle a commencé à raconter, je l'ai reconnue d'emblée, la vraie conteuse. Une petite femme, mince, avec un minois de souris, discrète et gentille, qui parle simplement, avec des mots courants, sans littérature, sans manières, sans jamais prendre un ton autre que le sien. Une désarmante simplicité, qui vous happe, vous tient, et qui pourrait durer des heures. Josette n'est pas professionnelle, elle ne sait même pas qu'elle conte bien, quand on lui en fait le compliment, elle semble penser qu'on parle de quelqu'un d'autre. Une vraie, je vous dis, une vraie. Et puis dans ses contes, le mal et le bien ont chacun une place, elle ne prend pas parti. Là où on tue, elle tue, là où on sauve, elle sauve, et puis voilà. Le conte sait ce qu'il fait, elle le suit, elle n'a pas d'états d'âme, ce que le conte dit est aussi sacré que simple, hop, elle ne se pose aucune question. Elle a la clef. C'est très fort, très fort, cette simplicité. Celui qui y arrive, sait-il seulement qu'il y est ?
Merci, Josette, merci, je suis très honorée de te connaître et je vais essayer d'atteindre un jour ce lieu de la parole où tu te trouves, qui est, je crois, l'unique lieu de la parole.
Patricia

à Limoges, le 15 Octobre 2017...

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UNE VRAIE FÉE

Publié le par Patricia Gaillard

Si je vous parle d'une vieille fée des bois, vive et facétieuse, qui vivrait seule dans un endroit retiré du monde, qui n'a peur de rien et qui abrite dans son étrange demeure toutes sortes de bêtes sauvages qui s'invitent sans demander, sans parler des esprits qui visiblement ne l'intimident pas le moins du monde, vous allez me dire que je rêve.

Eh bien pas du tout !

Je l'ai rencontrée, et pas dans une histoire. De visu, pour de vrai, elle existe. Des bonnes femmes comme ça, il y en a peu et c'est grand dommage, car avec elle on est très loin de la femme fragile, émotive, chochote et trouillarde, qui est bien trop courante. Avec elle on est dans la poésie de la vie, dans l'accueil du vivant, dans l'acceptation d'une certaine altérité qui confère une maturité remarquable.
Chaque femme devrait s'inspirer de la matière de celle-ci et de sa force. Il est grand temps de nous réveiller, chères compagnes de la planète, il est temps de nous lever, toutes ensemble, pour redonner leur vraie place aux enfants, aux hommes, aux bêtes, aux plantes, à l'air, aux étoiles et aux dieux. Ils attendent de nous des exploits dont nous sommes parfaitement capables.

C'est nous qui donnons la vie, à nous de lui rendre son sens ! 

J'ai rencontré une fée, et pas dans une histoire, de visu, pour de vrai, elle existe !

 

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